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Politique

Aamron : Voici les accusations portées contre le rappeur togolais

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Aamron – Le climat politique togolais se tend un peu plus. Le rappeur engagé Tchala Essowè Narcisse, plus connu sous le nom d’Aamron, a été arrêté ce vendredi matin à son domicile de Lomé par des agents de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ). Selon son avocat, il a été placé en garde à vue.

Les autorités togolaises reprochent à l’artiste un ensemble d’infractions particulièrement sensibles :

Trouble aggravé à l’ordre public, appel au soulèvement populaire, incitation de l’armée à la révolte.

Ces charges, à caractère politique, pourraient entraîner de lourdes sanctions judiciaires. Elles font suite à une série de prises de position publiques du rappeur, ainsi qu’à sa participation à une manifestation symbolique organisée fin août.

Aamron n’en est pas à sa première confrontation avec le pouvoir. En mai dernier, il avait été arrêté pour des vidéos critiquant directement le président Faure Gnassingbé, avant d’être interné de manière controversée à l’hôpital psychiatrique de Zébé. Il avait recouvré la liberté en juin, après avoir présenté des excuses publiques — une sortie perçue alors comme une concession sous pression.

Le 30 août, le rappeur avait brièvement défilé dans les rues de son quartier à Lomé, répondant à un appel à manifester lancé sur les réseaux sociaux. Bien que non violent et limité dans le temps, ce geste est aujourd’hui cité par les autorités comme l’un des éléments déclencheurs de sa mise en cause.

Cette nouvelle arrestation survient dans un climat déjà tendu. Deux jours plus tôt, l’ancienne ministre des Armées Marguerite Gnakadé, apparentée au cercle présidentiel, avait été arrêtée à son tour par des forces spéciales. Elle est également détenue à la DCPJ.

Pour l’heure, aucune déclaration officielle n’a été faite par le gouvernement. Mais cette nouvelle interpellation, au cœur d’un enchaînement d’arrestations de figures publiques, ravive les débats sur les libertés fondamentales, l’usage de la répression et les limites de l’expression au Togo.

…Aamron…

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