Société
Litige foncier à Kpomé : des manifestations prévues pour exiger « justice et équité »
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3 jours agoon
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Redaction
Le Conseil des villages de Kpomé a adressé à Hodabalo Awate, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, un préavis de manifestations publiques. Dans leur correspondance, les représentants annoncent qu’à partir du 25 octobre 2025, ils organiseront des sit-in et marches devant la Cour suprême du Togo, le tribunal d’instance de Tsévié et les locaux de la Société Nouvelle des Phosphates du Togo (SNPT).
Ces actions, préviennent-ils, se poursuivront jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications. Les contestataires motivent leur décision par plusieurs griefs.
Le premier concerne l’ordonnance n°021/24 de la Cour suprême, par laquelle l’institution s’est déclarée incompétente pour examiner leur requête visant à suspendre l’exécution de travaux jugés irréguliers, entrepris par le gouvernement en violation, selon eux, des articles 33, 34 et 38 de la loi organique n°97-05 du 6 mars 1997.
Malgré une saisine de la Procureure générale pour corriger ce qu’ils considèrent comme des erreurs matérielles, aucune suite n’a été donnée.
Le second point porte sur le refus du procureur près le tribunal d’instance de Tsévié d’instruire une plainte déposée contre un particulier, accusé d’immatriculation frauduleuse, une infraction prévue et réprimée par l’article 713 du code pénal.
Enfin, les populations de Kpomé dénoncent l’implantation jugée abusive de plaques et de bornes de propriétés sur leurs terres par la SNPT, en contradiction, disent-ils, avec les accords existants et la législation minière en vigueur.
À travers ces manifestations, le Conseil des villages de Kpomé entend exprimer son mécontentement, exiger justice et équité, et défendre les droits fonciers de ses membres.
« Nous informons les autorités compétentes et le public de notre intention de manifester pacifiquement pour exprimer nos préoccupations et défendre nos droits », a déclaré le conseil.
Les organisateurs assurent que les rassemblements se dérouleront de manière pacifique, dans le respect des lois et règlements, tout en appelant les autorités à prendre en compte leurs préoccupations.