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Faits divers

Incident à l’ONU : le discours de Diomaye Faye, l’explication qui divise

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Diomaye Faye
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Le passage du président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à la tribune des Nations Unies, mardi, continue d’alimenter les discussions. Si son intervention a été saluée pour sa fermeté sur la question palestinienne, un incident protocolaire au moment de prendre la parole a détourné l’attention et déclenché une polémique.

Alors que le chef de l’État s’apprêtait à prononcer son allocution lors du Sommet international sur la solution à deux États, consacré au conflit israélo-palestinien, il a marqué un arrêt. Son discours n’était pas disponible au pupitre, l’obligeant à patienter quelques instants. Une scène rapidement relayée sur les réseaux sociaux, où elle a suscité ironies et critiques.

Face aux commentaires, l’entourage du président a tenu à clarifier les faits. Abdou Karim Ndoye, conseiller spécial et photographe officiel de Diomaye Faye, affirme que « le prédécesseur du président au podium a, par mégarde, emporté son discours ». Le document aurait ensuite été restitué par le protocole onusien.

« Aucune faute n’est imputable au protocole sénégalais, encore moins à l’aide de camp », a-t-il insisté, rappelant que les discours sont distribués et organisés par les services des Nations Unies, non par les délégations nationales.

Ousseynou Ly, ministre et porte-parole de la présidence, a abondé dans le même sens. Selon lui, cet « incident mineur n’enlève rien à la qualité du discours mémorable du président sur la Palestine », estimant même que les Sénégalais pouvaient être « fiers de la stature internationale » de leur dirigeant.

Mais cette version n’a pas convaincu tout le monde. L’ancien député Thierno Bocoum a dénoncé ce qu’il qualifie de « mensonge d’État ». Selon lui, les explications données par la présidence ne correspondent pas aux images disponibles.

Il rappelle que Joko Widodo, président de l’Indonésie, et Albert II, prince de Monaco, se sont exprimés juste avant Diomaye Faye, chacun repartant avec son propre texte. « À aucun moment, ils n’ont pu emporter un discours qui ne leur appartenait pas », souligne-t-il.

L’opposant s’interroge alors : « Pourquoi accuser implicitement le président indonésien d’un geste aussi improbable, celui d’emporter le discours d’un autre chef d’État qui n’était même pas encore passé ? » Pour lui, les explications officielles ne visent qu’à « brouiller les pistes » et à masquer une faille organisationnelle.

Si le fond du discours de Diomaye Faye sur Gaza a été largement salué, cet incident, amplifié par les réactions de part et d’autre, a rappelé combien chaque détail est scruté lorsqu’un chef d’État s’exprime sur la scène internationale.

L’affaire, loin d’être close, illustre aussi la fragilité de la communication présidentielle face à l’œil critique de l’opinion et de l’opposition.

…Diomaye Faye…

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