Société
Inclusion : l’AST plaide pour la langue des signes dans l’administration
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7 heures agoon
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Redaction
AST – Le monde entier célèbre cette semaine la Semaine internationale des personnes sourdes couplée à la Journée internationale des langues des signes. Au Togo, l’Association des Personnes Sourdes du Togo (AST) a marqué l’évènement par une cérémonie officielle de lancement tenue le 17 octobre 2025 à Lomé.
La semaine est placée sous le thème : « Pas de droit de l’homme sans droit à la langue des signes ».
Cette semaine n’est pas qu’une simple commémoration. Pour les personnes sourdes et malentendantes, elle symbolise une lutte pour l’inclusion et la dignité humaine.
Dans son allocution, Patsoh-Amouzou Abla, présidente de l’AST, a rappelé que malgré les progrès réalisés, de nombreux obstacles persistent : absence d’interprètes en langue des signes dans les services publics, manque d’infrastructures adaptées, faible accès à l’éducation et à l’emploi, sans oublier les préjugés sociaux qui continuent de marginaliser cette communauté.
« Sans communication, il ne peut y avoir d’inclusion ni de participation citoyenne réelle », a-t-elle martelé, avant d’appeler à l’intégration de la langue des signes dans tous les secteurs de la vie publique et privée.
L’AST plaide également pour la formation d’interprètes professionnels, la sensibilisation des communautés et la promotion de la langue des signes comme un véritable droit humain fondamentalhttps://www.togofirst.com/fù^p.
Présent à la cérémonie, N’Koué Bakpata, représentant du ministère des Solidarités, du Genre et de la Protection de l’Enfance, a réaffirmé l’engagement de l’État à renforcer les cadres juridiques et politiques en faveur des personnes handicapées.
Il a rappelé que le Togo a ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées en 2011, et que les politiques nationales s’inscrivent dans la vision d’un développement durable inclusif, conformément au principe de « ne laisser personne de côté ».
« La diversité linguistique est une richesse, et la langue des signes doit être reconnue comme un outil d’égalité et de respect des droits humains », a souligné le représentant du ministère.
L’évènement, ponctué de prestations artistiques, de ballets et de sketchs des élèves sourds et malentendants des écoles Ephatha et Vivenda, s’est déroulé dans une atmosphère festive et solidaire. Mais au-delà des chants et des danses, le message principal reste clair : « la langue des signes n’est pas un privilège, c’est un droit ».
L’AST est une association apolitique à but non lucratif agissant pour défendre les intérêts des personnes sourdes sur toute l’étendue du territoire. Elle vise à donner aux personnes sourdes du Togo la possibilité de jouir pleinement de leurs droits au sein de la société.
Elle a pour mission de promouvoir la langue des signes, l’éducation des personnes sourdes, l’entreprenariat en langue des signes et l’accessibilité des personnes sourdes à tous les services.