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Emplois

Togo/Grève à Gbatopé : les travailleurs de la SNI dénoncent des conditions d’esclavage moderne

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Togo
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Togo – La route Tsévié-Tabligbo a été bloquée ce lundi matin par les employés de la Société Nouvelle Industrie (SNI), installée dans la zone franche de Gbatope. Un mouvement de protestation qui révèle une nouvelle fois les difficiles conditions de travail dans ce secteur industriel.

Dès les premières heures de la matinée, la majorité des travailleurs de la SNI ont cessé toute activité et organisé un blocage routier pour faire entendre leurs revendications. Leur message est clair : ils exigent de meilleures conditions de travail et de vie.

Selon le Mouvement Martin Luther King (MMLK), organisation de défense des droits des travailleurs, cette entreprise est tristement célèbre pour ses pratiques jugées « assimilables à l’esclavage des temps modernes » et pour des violations répétées du Code du travail togolais.

Le MMLK pointe du doigt une administration majoritairement composée d’expatriés qui, selon l’organisation, « considère le Togo comme un terrain conquis et discrimine les travailleurs togolais ». Pour les défenseurs des droits des travailleurs, la Société Nouvelle Industrie est devenue « un véritable enfer pour les citoyens ».

« Il est temps que cela change », martèle le mouvement dans son communiqué publié ce lundi.

Cette action de protestation constitue un appel pressant aux autorités togolaises pour qu’elles prêtent enfin l’oreille aux doléances des employés de la zone franche.

Le MMLK interpelle directement la Société d’Administration de la Zone Franche (SAZOF), qu’il accuse d’avoir « toujours fait la sourde oreille » aux dénonciations précédentes.

L’organisation dresse un bilan sévère de la zone franche, 35 ans après sa création : « Cette zone n’a pas tenu ses promesses de promotion d’emplois décents pour la jeunesse togolaise en vue de la résorption du chômage. Au contraire, elle a surtout profité aux opérateurs économiques et à leurs complices dans le pays. »

Le MMLK exhorte les autorités à répondre aux réclamations qu’il qualifie de légitimes. Le débrayage de ce lundi matin marque une escalade dans la mobilisation des travailleurs de la zone franche, qui attendent désormais des mesures concrètes pour améliorer leurs conditions de travail.

À l’heure où nous publions cet article, aucune réaction officielle de la SAZOF ou des autorités togolaises n’a été enregistrée.

…Togo…

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