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Politique

Togo : Jean-Pierre Fabre interpelle le président Sanvi de Tové

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Jean-Pierre Fabre
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L’opposant togolais Jean-Pierre Fabre est monté au créneau contre ce qu’ils qualifie de grave dérive institutionnelle liée à la mise en œuvre de la Constitution dite de la 5ᵉ République. Dans un courrier officiel adressé, le 1er décembre 2025, au Président de la République, le président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) fustige une violation manifeste de l’esprit et de la lettre de la nouvelle Loi fondamentale.

Selon l’ANC, la Constitution imposée au pays en 2025, en rupture avec celle de 1992, instaure un régime parlementaire de façade dont l’objectif réel serait de contourner la limitation des mandats et le suffrage universel direct.

Jean-Pierre Fabre et son parti estiment que cette réforme controversée, portée par le système RPT/UNIR, a été adoptée sans le consentement du peuple togolais.

Au cœur de l’interpellation figure la confusion entretenue entre les fonctions de Président de la République et de Président du Conseil des ministres. L’ANC dénonce notamment le remplacement, dans les administrations publiques, du portrait du Chef de l’État par celui de Faure Gnassingbé en tant que Président du Conseil des ministres.

Une pratique jugée contraire à l’article 40 de la Constitution, qui dispose que le Président de la République est le Chef de l’État et le symbole de l’unité nationale.

Pour Jean-Pierre Fabre, cet acte traduit une volonté délibérée de transférer les attributs symboliques du Chef de l’État au chef du gouvernement, réduisant ainsi la Présidence de la République à une institution « décorative ».

Le parti y voit une atteinte grave aux principes du régime parlementaire et à la crédibilité des institutions.

S’appuyant également sur les critiques formulées par la Conférence des Evêques du Togo, affirme que le pouvoir en place persiste à gouverner dans l’arbitraire, en violation de ses propres textes.

Elle remet enfin en cause la légalité du décret du 8 octobre 2025 portant composition du gouvernement, estimant que la Constitution ne précise ni l’autorité compétente ni la procédure de nomination des ministres.

Face à cette situation, l’ANC appelle le Président de la République à assumer pleinement son rôle de garant de la Constitution et à mettre fin à ce qu’elle considère comme une usurpation des attributs de la fonction de Chef de l’État.

…Jean-Pierre Fabre…

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