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Politique

Coopération : Ibrahim Traoré choisit le savoir comme arme

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Ibrahim Traoré
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Dans un monde multipolaire en recomposition, le Capitaine Ibrahim Traoré, trace une voie résolument panafricaine. Reçu au Kremlin par Vladimir Poutine dans le cadre de sa visite officielle en Russie, le chef de l’État burkinabè a affirmé sa position. Celle de sortir du cycle de dépendance postcoloniale pour bâtir une coopération axée sur le transfert de compétences, l’innovation locale et la souveraineté africaine.

Lors de cette rencontre au sommet, qui a réuni les délégations des deux pays, les discussions ont porté sur des thématiques clés : sécurité, industrialisation, éducation et lutte contre le terrorisme. Mais c’est la revendication du transfert de savoirs qui a marqué un tournant stratégique.

Le Président Traoré a rejeté le modèle d’ »assistanat perpétuel », appelant à une nouvelle génération de partenariats fondés sur l’émancipation intellectuelle et technologique.

« L’aide que vous pouvez nous octroyer, c’est surtout le transfert de connaissances », a-t-il déclaré. Pour lui, seule une jeunesse formée et outillée peut porter le projet de renaissance africaine.

Ibrahim Traoré évoque le droit des africains

Le Président Ibrahim Traoré n’a pas seulement parlé en tant que dirigeant national, mais en porte-voix d’une Afrique nouvelle, résolue à maîtriser ses choix économiques, éducatifs et militaires.

Dans un monde où l’Afrique redevient un terrain de compétition géopolitique, il affirme le droit des peuples africains à choisir leurs partenaires selon leurs propres intérêts.

L’appel lancé à la Russie s’inscrit dans cette logique, non pas une alliance de circonstance, mais une coopération de souveraineté, au service d’un continent qui refuse désormais de déléguer sa sécurité, son industrie ou son avenir scientifique.

Le Président russe, Vladimir Poutine, a salué cette posture, rappelant les liens historiques entre les deux pays et la participation de quelque 30 000 Burkinabè à l’effort de guerre contre le nazisme. Une continuité dans la lutte contre les oppressions d’hier et d’aujourd’hui.

« Finir cette guerre, avoir une armée forte et lancer le développement de notre patrie, telle est l’essence de notre combat », a conclu le Capitaine Traoré. Il a aussi affirmé sa volonté de lier sécurité nationale et développement autonome.

Ce déplacement du président Ibrahim Traoré s’inscrit dans un contexte de repositionnement géopolitique de plusieurs pays africains, notamment ceux du Sahel, en rupture progressive avec leurs anciens partenaires occidentaux, et en quête de relations alternatives plus équilibrées.

Après le Mali et le Niger, le Burkina Faso intensifie sa coopération avec des puissances comme la Russie, en quête d’un nouvel équilibre global.

Dans un contexte marqué par le recul de l’influence occidentale, la fragilité de l’OTAN, et le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la Russie, elle aussi en quête de nouveaux partenaires stratégiques, renforce sa présence sur le continent.

Mais pour Ibrahim Traoré, le partenariat n’a de sens que s’il renforce la capacité des Africains à penser, produire, et défendre par eux-mêmes.

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Politique

Observation électorale : La CENI fixe de nouvelles règles

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Au Togo, l’observation électorale ne sera plus une simple formalité. À moins de deux mois des élections municipales du 10 juillet 2025, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) met en place des mécanismes rigoureux pour encadrer l’observation du processus électoral.

À travers une communication officielle rendue publique ce jeudi, l’institution insiste sur des critères stricts d’accréditation, visant à garantir l’impartialité et la qualité du travail des organisations nationales d’observation.

Dans un contexte où la transparence électorale reste un pilier essentiel de la démocratie, la CENI entend filtrer les candidatures avec vigilance.

Toute organisation souhaitant déployer des observateurs doit soumettre une demande documentée précisant la durée de l’observation, les zones concernées et le nombre d’agents prévus.

Les critères pour l’observation électorale

À cela s’ajoutent des pièces obligatoires : récépissé de déclaration, statuts, et une preuve d’expérience dans l’observation électorale ou les domaines connexes comme les droits humains ou la citoyenneté.

Mais la nouveauté majeure réside dans les engagements écrits exigés des organisations, qui doivent s’abstenir de toute affiliation partisane.

Elles ne doivent pas appartenir à une entité politique ou déjà accréditée, et prouver qu’elles peuvent financer elles-mêmes leurs missions, une justification des ressources étant requise au-delà de 200 observateurs.

Cette exigence vise à prévenir tout financement opaque pouvant affecter la neutralité de l’observation.

Les observateurs, de leur côté, ne sont pas en reste. Leur profil doit être irréprochable : pièce d’identité valide, absence de conflit d’intérêts (pas de lien avec un parti politique, la CENI ou ses structures), et respect absolu du code électoral.

Ils sont également tenus de signer un engagement de bonne conduite et de s’abstenir de toute déclaration publique avant la fin officielle du scrutin.

En cas de non-respect des conditions fixées, la CENI se réserve le droit de retirer l’accréditation à tout moment, avec annulation rétroactive et communication publique de la décision.

Le dépôt des dossiers est ouvert du 19 mai au 20 juin 2025, au secrétariat central de la CENI, durant les heures de service habituelles.

Par cette approche rigoureuse, la CENI veut établir un cadre de confiance entre les acteurs électoraux et les citoyens.

Il ne s’agit plus seulement d’être présent le jour du vote, mais de garantir que chaque observateur soit réellement indépendant, formé et engagé à défendre l’intégrité du processus électoral.

Une manière pour l’institution de rappeler que l’observation électorale n’est pas un privilège, mais une responsabilité civique encadrée par la loi.

Joël D.

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Politique

L’AES dévoile son hymne officiel et coupe court aux doutes

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L’hymne officiel de Alliance des États du Sahel (AES) est composé. Les gouvernements du Mali, du Burkina Faso et du Niger l’ont présenté au président en exercice de la confédération, le colonel Assimi Goïta, l’hymne officiel de la confédération. La cérémonie s’est tenue au palais de Koulouba, à Bamako.

Ce chant s’ajoute aux symboles déjà adoptés : un drapeau, un logo, une devise, un espace, un peuple, un destin et un passeport commun.

Un hymne officiel, 3 pays en 1

La création de l’hymne, lancée au pas de charge début avril par les ministères de la Culture des trois pays, s’est conclue en moins d’un mois.

Quinze experts culturels ont validé, en trois jours, la mélodie et les paroles censées incarner les valeurs fondatrices de l’AES : liberté, paix, respect.

L’initiative, saluée comme « historique » par le ministre malien de la Culture, vise à renforcer l’identité d’une alliance qui se positionne clairement comme alternative à la CEDEAO.

À l’heure des batailles symboliques et de la guerre de communication, l’AES avance ses pions. Après le drapeau et le passeport, voici l’hymne, conçu pour rallier les peuples derrière une même ambition géopolitique.

Joël D.

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Economie

Dette publique : « Il faut avoir le courage de financer la paix », dixit Faure Gnassingbé

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La Conférence de l’Union Africaine sur la dette publique se déroule à Lomé depuis ce lundi 12 mai 2025. Le Président du Conseil des ministres du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé, a livré un plaidoyer sur le lien indissociable entre dette et sécurité en Afrique.

Devant un parterre de dirigeants africains et de partenaires internationaux, le chef de l’exécutif togolais a appelé à une refondation de la gouvernance de la dette pour permettre aux États africains de financer durablement la paix et le développement.

« Repenser la gestion de la dette, c’est aussi refuser l’hypocrisie sécuritaire », a affirmé Faure Gnassingbé dans son discours inaugural. Pour lui, il est incohérent d’exiger la paix sur le continent sans donner aux pays les moyens financiers de l’assurer.

« Le lien entre dette et sécurité est trop souvent ignoré. Une dette est-elle soutenable si elle empêche un État d’investir dans la sécurité de ses citoyens ? », a-t-il questionné avec insistance.

Le Président du Conseil a également élargi la réflexion à d’autres défis structurels. Il souligne que la dette ne saurait être jugée soutenable si elle freine les capacités des États à adapter leur agriculture au changement climatique ou à offrir des perspectives à leur jeunesse.

Faure Gnassingbé redéfinit les enjeux de la dette publique

À travers cette intervention, le dirigeant togolais pose un cadre nouveau pour l’analyse de la dette, non plus uniquement sous l’angle macroéconomique, mais aussi en tant qu’outil ou frein à la souveraineté, à la sécurité et à la résilience sociale.

Faure Gnassingbé, au cours de cette conférence internationale sur la dette publique a aussi salué les efforts déployés par de nombreux pays africains, en première ligne dans la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière.

« Nous consacrons une part croissante de nos ressources à la sécurité. Cette situation est légitime. Sans paix, aucun développement n’est possible », a-t-il souligné.

M. Gnassingbé pense que les sacrifices consentis dans ce cadre de la dette publique par les États doivent être reconnus et soutenus à l’échelle continentale et internationale.

L’Afrique, a-t-il martelé, ne peut être appelée à jouer un rôle de stabilisateur, notamment dans la région du Sahel sans un accompagnement financier adapté.

« Il faut avoir le courage de financer la paix », a conclu Faure Gnassingbé.

Une conférence stratégique pour le continent

Organisée à Lomé en partenariat avec la Commission de l’Union Africaine, cette conférence sur la dette publique se tient du 12 au 14 mai 2025.

Elle réunit décideurs politiques, experts économiques et partenaires au développement autour de la question cruciale de la viabilité de la dette africaine à l’heure des transitions sécuritaire, climatique et démographique.

L’ouverture des travaux a également été marquée par les interventions du Président ghanéen John Dramani Mahama et du Président de la Commission de l’Union Africaine.

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Politique

Togo : Faure Gnassingbé s’adresse au nouveau Pape 

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Le président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, a réagi via ses réseaux sociaux, pour féliciter le nouveau pape. Dans un message empreint de solennité, il a salué une élection historique et mis en avant les valeurs communes entre l’action pastorale du nouveau pontife et les aspirations du peuple togolais.

Gnassingbé à Léon XIV

« Félicitations à Votre Sainteté, Pape Léon XIV, pour votre élection historique ! Votre attachement à la vertu cardinale de la paix et votre appel à construire des ponts par le dialogue entre les peuples résonnent profondément avec l’âme et les valeurs du Togo. Je suis confiant que votre pontificat sera une source de foi, d’espérance et de charité pour notre temps », a écrit Faure Gnassingbé.

Dès ses premiers mots en tant que souverain pontife, Léon XIV a lancé un appel à la paix adressé « à tous les peuples », affirmant ainsi l’orientation que prendra son pontificat.

Son élection marque une étape importante dans l’histoire de l’Église catholique, avec à sa tête un homme connu pour son sens du dialogue, son engagement pastoral et sa volonté de réformes.

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Politique

Togo/Municipales 2025 : la CENI ouvre le dépôt des candidatures du 20 au 29 mai

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La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a officiellement lancé l’appel à candidatures dans le cadre des municipales 2025 prévues pour le 10 juillet. Les partis politiques, regroupements de partis et candidats indépendants sont invités à déposer leurs dossiers entre le 20 mai à 7h et le 29 mai à 23h59.

Dans un communiqué publié ce lundi, la CENI rappelle les conditions d’éligibilité telles que fixées par le Code électoral. Sont concernés les citoyens togolais, hommes et femmes, âgés d’au moins 25 ans, jouissant de leurs droits civils et politiques, sachant lire et écrire en français et résidant depuis au moins six mois au Togo.

Les conseillers municipaux seront élus au scrutin de liste bloquée à la représentation proportionnelle. Chaque liste devra comporter un nombre de candidats supérieur d’un quart au nombre de sièges à pourvoir. L’ordre de présentation des candidats sur la liste déterminera leur élection.

Les pièces qu’exige la CENI

Chaque dossier de candidature devra inclure une déclaration individuelle signée, une copie du certificat de nationalité, un extrait de casier judiciaire récent, une photo d’identité, une attestation de résidence et une déclaration sur l’honneur certifiant l’absence de tout motif d’inéligibilité. Les candidatures doivent également comporter les éléments nécessaires à la confection des bulletins de vote, notamment le logo du parti ou regroupement sur support papier et numérique.

Procédure de dépôt et calendrier

Les dossiers seront reçus au siège des Commissions électorales locales indépendantes (CELI), les jours ouvrables de 07h à 12h et de 14h30 à 17h30. Une permanence sera toutefois assurée le 29 mai, date de clôture du dépôt. Les formulaires officiels peuvent être retirés dès le lundi 12 mai 2025 dans les CELI.

Une fois les dossiers enregistrés par les CELI, ceux-ci seront transmis à la CENI, puis au ministère chargé de l’administration territoriale pour vérification. Après cette étape, la liste provisoire des candidatures acceptées sera publiée par la CENI.

Paiement du cautionnement

Dans les 48 heures suivant l’acceptation d’une liste, le candidat tête de liste devra verser au Trésor public un cautionnement pour chaque titulaire. Le montant sera précisé par décret. Le non-paiement entraînera l’annulation de la candidature. La CENI délivrera un récépissé définitif sur présentation de la quittance de paiement.

Enfin, la Cour suprême publiera la liste définitive des candidats au plus tard 35 jours avant le scrutin, par voie d’affichage dans ses locaux, au siège de la CENI et dans chaque CELI.

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