C’est un procès hors du commun qui s’est ouvert ce lundi 30 juin 2025 à Malabo. Baltasar Ebang Engonga, connu sous le surnom de « Bello », se retrouve au cœur d’une double affaire. Un détournement massif de fonds publics et un scandale sexuel qui a secoué l’opinion. Derrière la figure d’un ancien responsable respecté se dévoile un dossier explosif mêlant pouvoir, argent, et vies privées exposées.
Arrêté en novembre 2024, Baltasar Ebang Engonga faisait déjà l’objet d’une enquête pour détournement de fonds publics, dans ce qui est présenté comme l’un des plus importants cas de corruption des dernières années en Guinée équatoriale.
Mais l’affaire a pris une tout autre tournure lorsque des vidéos intimes mettant en scène « Bello » et plusieurs femmes ont circulé sur les réseaux sociaux. Ce scandale parallèle, qui a nourri rumeurs, polémiques et indignations, a brutalement projeté l’affaire dans la sphère publique, faisant du procès un événement national.
Baltasar Ebang, une figure du cercle administratif
Autrefois figure influente dans les cercles administratifs de Malabo, Baltasar Ebang voit aujourd’hui sa réputation effondrée, et son avenir entre les mains de la justice. L’audience de ce lundi, très attendue, a été marquée par une forte présence médiatique. Les premières images diffusées montrent un homme sobre, silencieux, au regard grave.
Le ministère public requiert jusqu’à 18 ans de prison, estimant que les fonds détournés représentent un préjudice majeur pour les finances publiques. Plusieurs co-accusés sont également jugés dans cette affaire tentaculaire, aux ramifications encore floues.
Dans les rues de Malabo comme sur les réseaux sociaux, les réactions sont vives. Pour certains, le procès symbolise une opération de nettoyage politique. Pour d’autres, il s’agit d’un signal fort envoyé contre l’impunité.
La diffusion des vidéos a également posé la question de la moralité des élites, mais aussi de la responsabilité des médias et de la protection de la vie privée, même dans un contexte judiciaire.
Le verdict ne sera pas rendu immédiatement. Le tribunal a annoncé l’ouverture de nouvelles phases d’enquête, et les prochaines audiences devraient apporter plus d’éléments sur l’étendue du réseau de corruption.
Le cas Baltasar Ebang Engonga est bien plus qu’un simple dossier judiciaire. Il illustre les tensions entre pouvoir et transparence, entre vie publique et scandale privé.