Ce mardi 1er juillet 2025, plusieurs villes du Mali ont été la cible d’attaques coordonnées de groupes armés. Selon un communiqué de l’État-major des armées, des tirs d’obus ont visé des positions militaires dans sept localités : Kayes, Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli et Gogui.
À Nioro du Sahel, selon des sources sécuritaires, les djihadistes auraient utilisé des drones pour frapper des sites militaires. Des échanges de tirs violents entre les assaillants et les Forces armées maliennes (FAMa) ont eu lieu entre 5h30 et 9h30 du matin.
Un habitant de Nioro, joint par la Deutsche Welle (DW), témoigne sous anonymat. « Ils sont arrivés à bord de quatre pick-ups. Les premiers tirs ont visé le camp militaire, juste après l’aube. Il y a eu beaucoup de coups de feu. On n’a jamais vu ça ici. »
Cette attaque est considérée comme inédite par son ampleur, dans une ville connue pour abriter de grandes figures religieuses du Mali. Depuis début juin, un couvre-feu nocturne est en vigueur dans la ville, interdisant les déplacements entre 20h et 6h.
D’autres villes malienne touchées
À Kayes, l’une des plus grandes villes de l’ouest du pays, les djihadistes ont visé le camp militaire, le centre-ville et même la résidence du gouverneur régional.
Un responsable d’association locale décrit la situation comme une véritable scène de guerre.
« Kayes s’est réveillée dans un grand choc. Les tirs ont commencé très tôt. On entendait les rafales et les véhicules pris en chasse par les FAMa. »
D’autres villes comme Diboli, près de la frontière sénégalaise, ont aussi été ciblées. Selon la Dirpa (Direction des relations publiques des armées), les FAMa ont réagi rapidement. Un bilan provisoire fait état de 80 djihadistes neutralisés et des armes de guerre saisies.
