L’organisation panafricaine Paradigm Initiative tient, ce mercredi dans la capitale togolaise, un atelier stratégique sur les politiques numériques. L’objectif est d’engager un dialogue ouvert sur le cadre réglementaire en vigueur afin de proposer des réformes adaptées aux réalités locales et conformes aux engagements internationaux du pays.
L’activité, organisée en partenariat avec Media Digital Institute, réunit des parties prenantes nationales autour des enjeux juridiques et techniques liés aux droits numériques au Togo.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du programme Digital Policy Engagement Series (DIPES), une initiative de Paradigm Initiative visant à renforcer les politiques numériques à travers l’Afrique.
Les travaux portent sur une analyse critique de plusieurs textes législatifs clés. Notamment sur la loi sur la cybersécurité de 2018, le Code du numérique, en particulier les articles relatifs au blocage de sites et à la désinformation. De même que sur la loi sur la sécurité intérieure de 2019, et la loi sur la protection des données personnelles, également adoptée en 2019.
Ces textes sont examinés à la lumière de nouveaux défis, tels que la surveillance numérique, la protection des données personnelles et les impacts croissants de l’intelligence artificielle.
« Nous sommes à Lomé pour passer en revue l’ensemble des dispositifs régissant la vie numérique au Togo. Il s’agit de garantir un meilleur accès au numérique tout en assurant une protection complète des citoyens, de leurs identités et de leurs données personnelles. Nous formulerons des recommandations basées sur les réalités socioculturelles, politiques et économiques du pays », a déclaré Moussa Waly SENE, responsable des Programmes Francophones chez Paradigm Initiative.
Paradigm Initiative engagé pour un numérique inclusif
Fondée en 2007, Paradigm Initiative est une organisation à but non lucratif qui œuvre à connecter les jeunes Africains aux opportunités offertes par le numérique, tout en défendant leurs droits en ligne.
L’organisation intervient à travers deux volets. Elle se focalise notamment sur l’inclusion numérique, via des programmes de formation aux compétences de base et professionnelles, et sur la promotion des droits numériques, à travers l’analyse des législations et le plaidoyer pour un cadre plus respectueux des droits humains.