Face à un environnement sécuritaire régional en constante dégradation, le Togo accélère la modernisation de son appareil militaire. Le 8 août 2025, le président du conseil, Faure Gnassingbé a signé un décret élevant le colonel Agnidoufey Mamah, chef d’état-major de l’armée de l’air, au grade de général de brigade aérienne. Une décision stratégique qui s’inscrit dans le renforcement du dispositif national de défense, notamment dans le domaine aérien.
Dans un contexte marqué par la recrudescence des menaces transfrontalières et des attaques de groupes armés dans la sous-région ouest-africaine, le rôle de l’armée de l’air togolaise prend une dimension nouvelle.
La promotion de Agnidoufey Mamah à la tête de cette composante essentielle illustre la volonté des autorités togolaises de miser sur l’expertise locale pour consolider la chaîne de commandement et adapter les forces armées aux défis contemporains.
L’élévation de l’armée de l’air au rang d’acteur central de la stratégie de défense nationale intervient alors que le Togo intensifie sa présence sur les théâtres sécuritaires du Sahel et renforce la surveillance de ses frontières nord.
Les capacités d’intervention rapide, de surveillance aérienne et de soutien logistique deviennent clés dans la prévention des infiltrations djihadistes et la protection des populations.
En nommant un profil expérimenté à la tête de l’aviation militaire, le Togo confirme sa volonté de rendre son dispositif de défense plus mobile, interopérable et réactif face aux menaces asymétriques. Le nouveau général aura pour mission de superviser la montée en gamme des capacités aériennes, tant en matière d’équipements que de formation du personnel.
Le choix stratégique de cette promotion s’inscrit aussi dans un moment charnière pour l’Afrique de l’Ouest, alors que plusieurs pays voisins – Burkina Faso, Niger, Mali – font face à des instabilités politiques et militaires majeures. La pression sécuritaire s’est déplacée vers les zones côtières, forçant les États comme le Togo, le Bénin et le Ghana à réviser en profondeur leurs doctrines de défense.
Le renforcement de la hiérarchie militaire, en particulier dans les domaines de l’intelligence aérienne et de la mobilité stratégique, est donc un levier de dissuasion et de souveraineté dans cette zone vulnérable.
Plus qu’une simple nomination, l’élévation du chef d’état-major de l’armée de l’air togolaise au grade de général de brigade aérienne s’inscrit dans une vision à long terme de transformation des FAT.
Le Togo, discret mais actif sur la scène sécuritaire régionale, confirme son ambition de bâtir une force de défense moderne, efficace et capable de répondre rapidement aux crises émergentes.
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