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Politique

Togo/DMK : le torchon brûle entre Thomas Nsoukpoé et Dr Edem Atsou

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La Dynamique Monseigneur Kpodzro (DMK) traverse une zone de turbulences qui met en lumière une fracture au sommet de la coordination entre le national et l’international.

D’un côté, le Gouvernement dit « légitime », du Togo en exil, dirigé par le Dr Edem Atsou Kwasi, se dit renforcé par le soutien de la coordination nationale de la DMK. De l’autre, le coordinateur national, Thomas Kokou Nsoukpoé, conteste la légitimité de son interlocuteur et lui rappelle la caducité de son mandat.

Réuni le 15 août 2025 en sa 33ᵉ session ordinaire, le Conseil des ministres du Gouvernement légitime en exil, présidé par Dr Edem Atsou Kwasi, a dénoncé « des manœuvres de déstabilisation » imputées à des forces extérieures, y compris des acteurs de la diaspora togolaise.

Le Conseil a salué la décision de la coordination nationale de la DMK qui, réunie les 13 et 14 août, a condamné « l’acte isolé » de Thomas Nsoukpoé et réaffirmé sa fidélité à la ligne politique souverainiste. Dans la foulée, la présidence tournante du Conseil d’État a été supprimée au profit d’une présidence permanente confiée à Edem Atsou Kwasi, présenté comme le leader naturel de l’écosystème DMK.

M. Nsoukpoé a même été suspendu pour 30 jours par le gouvernement en exil pour « manquement grave à l’éthique et à la ligne politique ».

Trois jours plus tard, le 19 août, Thomas Nsoukpoé a contre-attaqué par une lettre ouverte, dans laquelle il rappelle à Edem Atsou Kwasi que son mandat à la tête de la coordination internationale (CIDMK) est arrivé à son terme.

Il fonde son argumentation sur l’article 2003 du Code civil français, applicable au Togo, selon lequel « le mandat prend fin notamment par la mort du mandant ou du mandataire ». Pour lui, le décès de Monseigneur Philippe Fanoko Kpodzro, survenu le 4 janvier 2024, met ipso facto fin au mandat confié à Edem Atsou.

« Il est temps de renouveler les instances de la coordination internationale », insiste le coordinateur national, qui accuse l’ancien président du Conseil d’État de s’accrocher indûment à ses prérogatives.

Une fracture profonde

Ces échanges traduisent une division grandissante au sein de la DMK, mouvement, il y a quelques années, etait perçu comme le fer de lance de l’opposition au régime de Lomé. D’un côté, le courant emmené par Edem Atsou Kwasi, conforté par une partie de la coordination nationale et le gouvernement en exil. De l’autre, la fronde incarnée par Thomas Nsoukpoé, qui se pose en gardien du droit et de la légitimité institutionnelle.

Alors que le gouvernement en exil appelle à une mobilisation générale pour faire du 30 août une « Journée nationale de la Souveraineté Intégrale du Togo », l’affrontement interne à la DMK risque de fragiliser la cohésion du mouvement, déjà éprouvé depuis la disparition de Dr Agbeyomé Kodjo par des querelles internes. 

…DMK…

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