Togo – Les syndicats du secteur bancaire et des assurances ont entamé leur mot d’ordre de grève de 72 heures ce 24 septembre 2025. Suite a cette mobilisation, la réaction du gouvernement ne s’est pas fait attendre.
Dans un communiqué publié le même jour, le ministère de la Réforme du service public, du Travail et du Dialogue social est revenu sur les origines de la crise.
Celle-ci remonte à septembre 2024, lorsque la direction de SUNU Bank-Togo a engagé une procédure de licenciement économique. Prévue initialement pour 120 salariés, la mesure a finalement été réduite à 42 travailleurs, grâce à l’intervention conjointe des ministères des Finances et du Travail.
Le gouvernement assure par ailleurs avoir obtenu de la banque « des mesures additionnelles d’accompagnement » en faveur des agents touchés.
« L’État veillera au respect scrupuleux des droits légaux des travailleurs concernés et accompagnera le processus afin de garantir une sortie de crise pacifique », indique le communiqué.
Sur le cas du délégué du personnel d’Ecobank-Togo, dont les syndicats exigent l’annulation des poursuites, l’exécutif précise que l’affaire relève d’une procédure disciplinaire interne, complétée par une action judiciaire introduite par un client de la banque.
« Ce dossier ne saurait donc faire l’objet d’une médiation gouvernementale », tranche le ministère.
À l’issue d’une rencontre avec les syndicats le 23 septembre, le ministre du Travail a exhorté ces derniers à reconsidérer leur mot d’ordre de grève. Il a rappelé que « les conditions d’une grève régulière, pour les motifs spécifiques évoqués, n’étaient pas remplies ».
Tout en affichant sa fermeté sur le respect de la législation, le gouvernement dit rester ouvert à la concertation afin de préserver la paix sociale dans un secteur stratégique pour l’économie nationale.
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