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Société

Togo : Les Nanas Benz accusées de n’avoir laissé aucun héritage lors d’un procès à Lomé

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Les célèbres Nanas Benz, figures emblématiques du commerce togolais, ont été placées sur le banc des accusées vendredi soir à l’Institut français du Togo à Lomé

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Les célèbres Nanas Benz, figures emblématiques du commerce togolais, ont été placées sur le banc des accusées vendredi soir à l’Institut français du Togo à Lomé. Face à des procureurs déterminés, elles ont dû répondre à de lourds reproches : absence d’héritage laissé aux jeunes générations et manque de transmission de leur savoir-faire.

Au cours des débats, deux camps se sont affrontés avec vigueur. Le parquet, implacable, a plaidé la culpabilité des accusées, allant jusqu’à réclamer leur condamnation symbolique. En face, les avocats des Nanas Benz ont répliqué avec force arguments, rappelant l’existence d’héritières et de femmes entrepreneurs qui, même si elles n’ont pas atteint l’influence des pionnières des années 1950 à 1980, prolongent tout de même leur héritage.

Les Nanas Benz acquittées

Sous les regards attentifs d’un public varié — diplomates, étudiants, curieux et même quelques Nanas Benz présentes — le procès a tenu toutes ses promesses. Après avoir entendu les parties, juges et jurés ont rendu leur verdict : les accusées ne seront pas condamnées. Un acquittement qui a été accueilli avec soulagement par la défense et par des applaudissements nourris.

Ce procès, qui a redonné vie à l’épopée de ces commerçantes surnommées « femmes du cash », tire en réalité ses origines d’une initiative culturelle. Intitulée « Nanas Benz à la barre : juger le passé, éclairer l’avenir », cette mise en scène s’inscrivait dans les 10 ans des Joutes verbales francophones (JVF) et des Rencontres d’éloquence et de débats francophones (RIDEF 2025), organisées par JUNA-Togo.

L’objectif était clair : revisiter l’impact économique, social et culturel de ces femmes qui contrôlaient près de 40 % des importations de textile dans les années 1970, et réfléchir à l’avenir de l’entrepreneuriat féminin au Togo. « C’est un pari réussi, car le public s’est approprié ce procès fictif, qui n’est pas un exercice habituel dans notre culture », a expliqué Farida Moustapha, coordinatrice des JVF.

Nanas Benz

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