Faure Gnassingbé : « L’Afrique n’est plus un marché, mais un partenaire à part entière »

Faure Gnassingbé, le Président du Conseil a présidé ce mercredi à Lomé la cérémonie d’ouverture de la 4ᵉ édition du Forum sur le Commerce et l’Investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone de l’Ouest et du Centre. Une rencontre historique, organisée pour la première fois sur le sol africain, symbole d’un partenariat qui s’ancre désormais dans la réalité et les ambitions du continent.

Ce forum, placé sous le signe de la prospérité partagée, contribue aux démarches de construction d’un partenariat renouvelé entre le Royaume-Uni et l’Afrique francophone, avec Lomé comme carrefour stratégique de cette nouvelle dynamique.

Dans son discours, le chef de l’État a souligné l’importance de ce déplacement symbolique.

« C’est pour mon pays un grand honneur d’accueillir, ici à Lomé, la quatrième édition du Forum. C’est la première fois que ce forum se tient sur le sol africain, et ce n’est pas un simple déplacement géographique. C’est un déplacement symbolique : celui du centre de gravité d’un partenariat qui s’enracine désormais davantage dans la réalité africaine, dans son énergie, dans sa jeunesse et dans son ambition. »

Faure Gnassingbé a rappelé que le Togo, membre du Commonwealth depuis 2022, incarne cette Afrique ouverte et connectée qui veut bâtir une relation nouvelle avec le Royaume-Uni — non plus fondée sur l’assistance, mais sur la création de valeur et l’investissement mutuel.

« Nous voulons passer d’une relation d’assistance fondée sur des dons à de véritables relations économiques basées sur l’échange, l’investissement et la complémentarité des savoir-faire. Lomé se situe au point de rencontre entre ces deux mondes. »

Le président a mis en avant les atouts du pays : stabilité politique, port en eau profonde, réformes pro-investissement et position stratégique au cœur de la sous-région. Le Togo, a-t-il ajouté, « incarne cette Afrique qui s’ouvre et qui relie ».

Abordant le second axe de son message, le chef de l’État a insisté sur le rôle des infrastructures productives dans la souveraineté et la compétitivité régionales.

« L’Afrique francophone n’a pas besoin de plus de projets, mais de projets mieux conçus, mieux financés et mieux intégrés. Les infrastructures utiles sont celles qui relient le champ au marché, le producteur à la transformation, l’idée à l’innovation. »

Il a invité les partenaires britanniques à investir dans ces projets structurants capables de soutenir la transformation industrielle africaine et de créer de la valeur locale.

Faure Gnassingbé a également insisté sur la place centrale des jeunes, des femmes et des PME dans le développement économique. Pour lui, le progrès durable passe par la créativité et l’audace des entrepreneurs africains.

« Nos PME africaines sont prêtes à grandir. Elles n’ont pas besoin d’assistance, mais de partenariats intelligents. Investir dans les PME africaines aujourd’hui, c’est le pari le plus rentable sur l’avenir du continent. »

Le président togolais a mis en avant la transition énergétique et numérique comme les deux piliers de la croissance africaine. Ces secteurs, a-t-il souligné, représentent une opportunité unique pour le continent de franchir un cap technologique tout en favorisant l’emploi des jeunes, l’inclusion des femmes et la cohésion sociale.

Faure Gnassingbé pour l’intégration régionale renforcée

Enfin, Faure Gnassingbé a insisté sur la nécessité d’une intégration régionale renforcée pour garantir la durabilité des investissements britanniques en Afrique francophone.

« L’intégration régionale est notre meilleur outil pour réussir à l’échelle mondiale. Investir au Togo aujourd’hui, c’est entrer dans le corridor de croissance qui relie Lomé, Lagos, Accra et Abidjan. »

Le président du conseil a réaffirmé l’ambition du Togo d’incarner une Afrique confiante, ouverte et connectée, prête à construire avec le Royaume-Uni une coopération fondée sur la création de richesse partagée.

« Ensemble, nous allons transformer nos ressources en richesses, nos projets en prospérité, et notre coopération en avenir partagé », a-t-il déclaré.