Guinée-Bissau : le président Umaro Sissoco Embaló arrêté au palais présidentiel

La Guinée-Bissau a été secouée ce mercredi en fin de matinée par un développement inattendu au sommet de l’État. Le président Umaro Sissoco Embaló a été arrêté vers 12 heures par une fraction de l’armée alors qu’il se trouvait dans son bureau au palais présidentiel.

L’intervention militaire, menée sans communication officielle, a immédiatement plongé le pays dans une forte incertitude. On ignore pour l’instant les motivations de cette opération, tout comme le lieu où le président a été conduit après son arrestation.

Cette crise éclate à peine quelques jours après l’élection présidentielle de dimanche. Le président sortant avait revendiqué sa réélection, affirmant avoir remporté 65 % des voix sur la base de son propre décompte. Les résultats officiels, eux, n’avaient pas encore été publiés, alimentant déjà un climat de tension autour du scrutin.

Les arrestations de ce mercredi ne concernent pas seulement le chef de l’État. Le chef d’état-major général des armées, le général Biague Na Ntan, son adjoint, le général Mamadou Touré, ainsi que le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ont également été appréhendés. Cette vague d’interpellations, touchant les plus hauts responsables militaires et sécuritaires du pays, laisse entrevoir une profonde fracture au sein des forces armées.

Aucune déclaration officielle n’a pour l’instant été faite par les institutions de la Guinée-Bissau. Dans un pays régulièrement confronté aux coups de force et aux crises politiques, cette nouvelle arrestation au sommet de l’État risque d’ouvrir une période de grande instabilité.

La situation évolue rapidement et demeure extrêmement volatile.

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