Faits divers
Décès de François Galley : Le Togo perd un artisan politique de la modération
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2 jours agoon
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Redaction
Togo – La disparition de François Galley, annoncée mercredi par ses proches, referme l’un des chapitres les plus singuliers de la vie politique togolaise. Longtemps resté dans l’ombre des grands discours, il aura pourtant façonné, par petites touches mais avec constance, des moments décisifs de la trajectoire nationale.
Au sein de l’Union des Forces du Changement (UFC), il fut l’un de ceux qui ne parlaient pas le plus fort, mais dont la parole pesait. Aux côtés de Gilchrist Olympio, il s’engagea dans le difficile tournant politique qui secoua le parti durant les années de fractures internes. C’est dans ce contexte qu’il joua un rôle clé dans l’accord RPT–UFC de 2010, un compromis historique qui redessina, pour un temps, le paysage politique togolais.
Propulsé au ministère de l’Enseignement supérieur à la suite de cet accord, François Agbéviadé Galley se retrouva face à l’une des crises universitaires les plus vives de la décennie. Les revendications s’accumulaient, la tension montait.
Là où d’autres auraient choisi la confrontation, il opta pour la méthode du dialogue patient. Sa gestion permit de désamorcer la crise et de renouer le fil de la discussion avec la communauté estudiantine.
Plus tard, à la tête du ministère de l’Industrie, de la Zone franche et des Innovations technologiques, il continua de travailler dans la même logique : celle de l’efficacité plutôt que de la mise en scène. Modernisation, attractivité, soutien aux zones d’activité : il avançait par étapes, sans bruit mais avec détermination.
Ce que l’on retient de lui, au-delà des fonctions successives, c’est cette façon d’occuper l’espace public : avec sobriété, mais sans jamais renoncer. Un homme calme, presque effacé, mais dont la constance et la loyauté faisaient la différence. Même ses adversaires reconnaissaient en lui un sens du devoir et une capacité rare à privilégier l’apaisement.
La mort de François Agbéviadé Galley laisse l’image d’un acteur politique qui ne cherchait pas la lumière, mais qui savait, au moment clé, prendre des décisions qui comptent. Un artisan silencieux, mais essentiel.
