La session inaugurale du premier Sénat togolais, entamée le 6 mars 2025, s’est conclue ce mercredi après près d’un mois de travaux. À la fin de cette session, Barry Moussa Barqué a été élu président de l’institution, marquant ainsi le début officiel des activités de l’institution. Cette étape prépare le terrain pour la première session ordinaire de l’année et l’élection présidentielle à venir.
Comme prévu, Barry Moussa Barqué a été élu à la présidence du Sénat pour un mandat de six ans. Figure incontournable de la politique togolaise, il remplace Koudjolou Dogo, qui assurait la présidence intérimaire en sa qualité de doyen d’âge.
À ses côtés, un bureau de neuf membres a été constitué, incluant trois vice-présidents, deux questeurs et trois secrétaires parlementaires, un équilibre censé refléter la diversité de la société togolaise.
Cette formation du bureau marque l’achèvement du processus de création du Sénat, prévu par la réforme constitutionnelle adoptée en avril 2024 et promulguée en mai de la même année.
Une réforme qui, bien qu’encore contestée par une partie de l’opposition et de la société civile, a permis au Togo d’adopter un système parlementaire.
Lors de cette session inaugurale, les sénateurs ont également validé le règlement intérieur de l’institution. La première session ordinaire du Sénat se tiendra le 3 avril, quelques jours après celle des députés de la 5e République.
Le Sénat est-il de tous les bords ?
Si le Sénat est destiné à jouer un rôle central dans la nouvelle architecture politique du pays, des questions persistent concernant son indépendance réelle vis-à-vis de l’Assemblée nationale, dont la majorité est dominée par l’Union pour la République (UNIR), le parti au pouvoir.
L’opposition garde un œil vigilant sur la présidence de Barry Moussa Barqué, redoutant que cette nouvelle institution ne devienne qu’un simple organe symbolique, sans réelle influence.