Kossi Aboka, maire de la commune de Golfe 5, a célébré ce jeudi 3 mai 2025 la fête des travailleurs avec les agents de sa commune. Il a profité de l’occasion pour leur réaffirmer sa rigueur et son intégrité quant à la gestion des ressources de la municipalité.

Devant les chefs de division et le personnel administratif réunis pour l’occasion, le maire a lancé un appel à la probité, à l’engagement et au sens du devoir dans la gestion des affaires communales.

En ligne de mire, le service de recouvrement des finances municipales, invité à faire preuve de rigueur et d’intégrité.

« Ne mettez pas l’argent dans vos poches. Pensez à la patrie, pensez à la commune », a martelé le maire, d’un ton ferme.

Ce rappel, lancé publiquement lors d’une journée consacrée aux droits des travailleurs, résonne comme un avertissement clair contre toute tentative de détournement ou de mauvaise gestion des ressources financières.

kossi Aboka aux anges

Kossi Aboka a souligné que la commune ne peut se développer sans une mobilisation sérieuse de ses recettes propres.

Fier du bilan de l’année précédente, il a rappelé que la commune de Golfe 5 a été la première à s’acquitter de ses dettes envers l’État, un effort qu’il souhaite voir se poursuivre grâce à la discipline et à l’implication de tous les services.

« Nous avons plein de projets, mais notre capacité financière n’arrive pas à couvrir nos besoins », a-t-il expliqué, insistant sur l’importance d’un recouvrement efficace et transparent.

Avant l’intervention du maire, le personnel a exprimé ses préoccupations concernant les conditions de travail.

Le maire a salué cette démarche et promis une écoute attentive. Cependant, il a réaffirmé que le développement de la commune repose d’abord sur l’engagement de chacun à bien faire son travail.

Au Togo, ce samedi 3 mai 2025 reste gravé comme une date charnière dans sont histoire politique. Le pays se dirige vers l’ancrage de sa 5ᵉ République, avec deux événements importants dans le fonctionnement de ses institutions.

Dès 07h00 du matin, les députés de l’Assemblée nationale s’unissent au Pavillon annexe. Question de procéder, conformément à l’article 47 de la nouvelle Constitution, à la désignation du Président du Conseil (PC), une figure désormais centrale du nouveau régime parlementaire.

Ce choix stratégique, fruit de tractations politiques menées en amont, vise à garantir une stabilité institutionnelle et à assurer la coordination efficace de l’action gouvernementale.

Mais c’est à 14h00 que le deuxième temps fort de la journée va concentrer toutes les attentions. La réunion en Congrès des députés et sénateurs au siège de l’Assemblée nationale pour l’élection du Président de la République (PR).

Un moment solennel et symbolique, marquant la pleine entrée en vigueur du nouveau système politique adopté lors du référendum constitutionnel.

Ce modèle, qui rompt avec la présidentialisation extrême des pouvoirs, confère désormais un rôle essentiellement représentatif et arbitral au chef de l’État, tandis que l’essentiel du pouvoir exécutif revient au Président du Conseil.

Un Togo nouveau se dessine

À travers ce double processus, désignation du PC le matin, élection du PR l’après-midi, c’est toute l’architecture institutionnelle du Togo qui se redessine. Ce basculement vers un régime parlementaire hybride est perçu par nombre d’observateurs comme une tentative d’équilibrer les pouvoirs, de renforcer le dialogue entre les institutions et de consolider la démocratie représentative.

Pour les citoyens, cette journée représente à la fois un espoir et une exigence : celle de rester vigilants, engagés, et de s’assurer que ce tournant historique débouche sur une gouvernance plus transparente, équitable et participative.

Au-delà de la solennité des procédures, c’est donc une nouvelle page qui s’ouvre, porteuse de promesses mais aussi de défis. La 5ᵉ République togolaise prend officiellement son envol.

Les 6 Centrales Syndicales du Togo (CSTT) ont présenté ce jeudi 1er mai 2025, à l’occasion de la fête du Travail, une série de revendications au gouvernement. Représentées par Emmanuel Agbenou, Secrétaire général de la CSTT, elles ont transmis au ministre Gilbert Bawara une liste de 12 doléances. C’est dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des salariés.

Avant d’énoncer les points de revendication aux autorités du Togo, les syndicats ont salué des avancées récentes. Notamment le lancement de l’Assurance maladie universelle (AMU), les réformes dans l’éducation, et les mesures contre le harcèlement au travail.

Toutefois, ils ont souligné que ces efforts restent insuffisants face à la vie chère et aux conditions précaires de nombreux travailleurs.

Togo: les attentes des travailleurs

Parmi les doléances figurent : l’application effective du nouveau SMIG, la revalorisation des pensions, la révision des conventions collectives, le relèvement des grilles salariales, ou encore l’extension de l’AMU aux travailleurs du secteur informel.

Le patronat, par la voix de Laurent Tamegnon du CNP, a également soumis ses attentes, notamment l’accélération des réformes du Code du travail et une meilleure gouvernance de l’AMU.

Réceptif mais prudent, le ministre Bawara a annoncé l’organisation prochaine d’une rencontre avec les partenaires sociaux pour examiner ces revendications. En attendant, travailleurs et travailleuses espèrent des actions concrètes.

Le Togo s’apprête à franchir une étape majeure dans sa nouvelle configuration institutionnelle. Le Président de l’Assemblée nationale, Kodjo Sevon-Tépé Adedze, a annoncé la convocation d’une séance plénière ce samedi 3 mai à 7 heures, consacrée à la désignation du Président du Conseil des Ministres. Une étape cruciale prévue par l’article 47 de la Constitution togolaise.

Dans un communiqué officiel en date du 30 avril, le président du Parlement a informé les honorables députés de cette réunion qui se tiendra dans l’hémicycle du pavillon annexe au siège de l’Assemblée nationale, à Lomé.

Togo: Un poste stratégique dans la gouvernance

Cette figure de proue du nouvel exécutif jouera un rôle central dans la coordination des actions gouvernementales et l’impulsion des grandes orientations de la politique nationale. Son profil et sa capacité à fédérer seront scrutés de près.

L’attente est donc grande dans les cercles politiques et auprès de l’opinion publique, alors que cette fonction, appelée à remplacer le poste de Premier ministre dans le regime parlementaire, s’inscrit dans la mise en œuvre des réformes constitutionnelles adoptées récemment.

Tous les regards seront tournés vers l’hémicycle samedi matin, alors que les députés, appelés à participer activement à cette plénière, auront à élire ou désigner une personnalité dont les premiers pas à la tête du Conseil seront déterminants pour la conduite de l’action gouvernementale.

Le ministre de la Réforme du service public, du Travail et du Dialogue social, Gilbert Bawara, a annoncé la suspension de 165 fonctionnaires. Ils relèvent de divers ministères et institutions de l’État. Cette décision, rendue publique 25 avril 2025 à travers un arrêté, entre en vigueur à compter du 1er juillet prochain.

Selon les informations communiquées par le ministère, les agents concernés ont atteint la limite d’âge réglementaire fixée pour le départ à la retraite dans la fonction publique. En conséquence, ils sont invités à faire valoir leurs droits à une suspension de leurs fonctions à titre de retraite, conformément aux textes en vigueur.

La liste nominative de ces agents est disponible sur le site officiel du ministère de la Réforme du service public, permettant ainsi à toutes les parties prenantes de prendre connaissance des identités concernées et des services d’origine.

Gilbert Bawara attaché au respect des règles

Cette mesure s’inscrit dans le cadre du respect des règles de gestion des ressources humaines dans la fonction publique et vise à garantir un renouvellement régulier du personnel administratif.

Le ministre Bawara encourage les administrations à préparer, en amont, la relève afin d’assurer la continuité du service public, tout en saluant les années de service accomplies par les fonctionnaires en fin de carrière.