C’est par un message laconique posté mercredi sur son réseau social X qu’Elon Musk a officialisé son départ de l’administration Trump. Nommé il y a quatre mois comme « employé spécial du gouvernement », le patron de Tesla et SpaceX tire sa révérence, non sans laisser de traces.
« Alors que mon temps programmé en tant qu’employé spécial du gouvernement touche à sa fin, je voudrais remercier le président Donald Trump de m’avoir donné l’occasion de réduire les dépenses inutiles », a écrit le milliardaire.
Elon Musk, pilote de la mission « Doge »
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Elon Musk avait été chargé de piloter la mission « Doge », un programme express d’austérité visant à sabrer les dépenses publiques. Et Musk n’a pas ménagé ses efforts. Suppression de subventions, coupes franches dans les budgets fédéraux, y compris celui de l’USAID, l’Agence des États-Unis pour le développement international, souvent perçue comme un outil stratégique de la diplomatie américaine.
Mais la méthode a rapidement suscité la controverse. Accusé de démanteler des services vitaux et de mépriser les enjeux humanitaires, Musk a été la cible de nombreuses critiques, tant dans les cercles politiques qu’au sein de l’opinion publique. Ses activités entrepreneuriales en ont souffert, avec des appels au boycott de ses produits – de Tesla à Starlink – venant notamment de personnalités démocrates et d’organisations de la société civile.
Fait marquant : au moment même où il quitte ses fonctions, Elon Musk prend ses distances avec la « Grande loi économique » portée par Trump, un projet de réforme fiscale majeur que le président veut imposer comme le pilier de son second mandat. Une rupture en demi-teinte qui pourrait avoir des répercussions politiques… et économiques.
