La campagne cotonnière 2024-2025 au Togo s’est achevée avec une production totale de 60.403 tonnes de coton-graine. Ces données sont dévoilées par la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) lors d’une réunion de bilan organisée à Kara.
Avec un rendement moyen de 797 kg/ha, la campagne illustre la capacité d’adaptation des cotonculteurs face à un contexte climatique difficile. Toutefois, les résultats restent en dessous des attentes.
Une campagne cotonnière en recule
Comparée aux 67.000 tonnes produites en 2023-2024, cette récolte représente un recul de près de 10 %, et reste inférieure à l’objectif initial de 66.000 tonnes fixé par les autorités.
Les performances ont été pénalisées par les aléas climatiques, notamment des pluies irrégulières, qui ont impacté la croissance des plants et réduit les rendements dans plusieurs zones de production.
Pour faire face à cette situation, les acteurs de la filière ont convenu d’un ensemble de mesures destinées à redynamiser la production. Il s’agira notamment de renforcer l’encadrement technique des producteurs à travers des actions de proximité, promouvoir des techniques agricoles plus performantes et adaptées aux nouvelles contraintes climatiques et d’améliorer la gestion des intrants et des bonnes pratiques agricoles.
Ces efforts visent à corriger les contre-performances enregistrées et à remettre la filière sur une trajectoire de croissance durable.
Nouvelle campagne 2025-2026 : des objectifs ambitieux
Malgré une campagne 2024-2025 en demi-teinte, les perspectives pour la prochaine saison sont ambitieuses. Le plan de production prévoit de cultiver 110.000 hectares, avec pour objectif une récolte de 93.000 tonnes de coton-graine. Une hausse significative qui s’appuiera sur un ensemble de mesures incitatives et de soutien aux producteurs.
Dans un contexte de hausse des coûts des intrants sur le marché international, l’État togolais a décidé de maintenir ses efforts de soutien à la filière.
Pour la campagne 2025-2026, le prix d’achat du coton-graine est conservé à 300 FCFA/kg, les prix des engrais (NPKSB et Urée) restent fixés à 14.000 FCFA le sac.
Ce maintien vise à garantir la rentabilité des exploitations agricoles, à renforcer la confiance des producteurs et à favoriser une mobilisation accrue pour la campagne à venir.
