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Politique

Togo : mobilisation annoncée contre Faure Gnassingbé à partir du 23 juin

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Togo
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Togo – La contestation prend désormais une tournure politique plus marquée après les manifestations citoyennes des 5 et 6 juin 2025. Lors d’une conférence de presse conjointe tenue le jeudi 12 juin à Lomé, plusieurs partis d’opposition, dont l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) et les Forces Démocratiques pour la République (FDR), ainsi que des organisations de la société civile, ont appelé à la démission du Président du Conseil et au lancement d’un vaste mouvement de mobilisation populaire.

Dans une déclaration commune, les signataires dénoncent une « concentration excessive du pouvoir » entre les mains du président Faure Gnassingbé, en fonction depuis 2005.

Ils accusent ce dernier de s’être maintenu au pouvoir par des « coups de force répétés, d’ordre constitutionnel, institutionnel et électoral », et considèrent l’adoption récente de la nouvelle Constitution instaurant la Ve République comme une « haute trahison contre le peuple togolais ».

Les opposants s’appuient notamment sur le message publié par la Conférence des Évêques du Togo (CET) le 26 mai dernier, qui pointait un climat de « peur entretenue », un « silence imposé » et une marginalisation de la voix citoyenne dans les processus de décision. Ils saluent également le sursaut de la jeunesse togolaise, à l’origine des manifestations des 5 et 6 juin, qualifiées de réprimées dans la violence.

Dans ce contexte, les partis d’opposition annoncent une mobilisation nationale à partir du lundi 23 juin 2025, et appellent chaque citoyen et chaque secteur d’activité à se préparer à des actions coordonnées. La campagne, décrite comme une « désobéissance civique organisée », se fonde, selon les organisateurs, sur l’article 150 de la Constitution togolaise du 14 octobre 1992, qui autorise la résistance en cas de pouvoir jugé illégitime.

« Nous appelons solennellement le peuple togolais, à compter du 23 juin, à exercer son devoir constitutionnel le plus sacré : désobéir à l’autorité illégitime et s’organiser pour y faire échec », ont déclaré les représentants de l’opposition.

Des directives précises seront communiquées dans les prochains jours, ont-ils précisé.

Les organisateurs insistent par ailleurs sur la nécessité d’une union renforcée entre toutes les forces opposées au régime en place. Ils appellent à une « convergence sincère » des efforts pour éviter les divisions internes qui affaiblissent, selon eux, le mouvement démocratique togolais.

Dans leur appel, les leaders de l’opposition interpellent également les partenaires internationaux, notamment la CEDEAO, l’Union africaine, l’Union européenne et les Nations Unies, leur demandant de ne plus « cautionner une dictature qui nie les valeurs universelles de liberté, de justice et de démocratie ».

« Le Togo n’est pas une monarchie de droit divin. Le Togo est une République », ont-ils conclu.  

…Togo…

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