Moins d’une semaine après sa libération, le médecin togolais Ayitévi Firmin Elom HONOU-ADOSSI a exprimé sa profonde gratitude envers la communauté médicale nationale qui s’est massivement mobilisée en sa faveur. Dans un message publié le 14 juin, il remercie l’Ordre National des Médecins du Togo (ONMT), le SYNPHOT, l’AMT, ainsi que ses collègues et étudiants en médecine pour leur solidarité inébranlable face à son arrestation survenue le 6 juin 2025.
Arrêté lors de manifestations pacifiques réclamant une meilleure gestion du pays et de meilleures conditions de vie pour les praticiens, le médecin Dr HONOU-ADOSSI a été libéré le 9 juin grâce, selon ses mots, à une mobilisation exceptionnelle du corps médical togolais.
Il adresse une mention spéciale au Conseil de l’Ordre National des Médecins du Togo pour son intervention rapide et son engagement sans faille. « L’ONMT incarne ici la dignité de notre profession », écrit-il, saluant un soutien qu’il juge décisif dans sa libération.
Le Dr HONOU-ADOSSI reconnaît également le rôle déterminant joué par les organisations professionnelles. Il salue le SYNPHOT pour son combat permanent en faveur d’un salaire digne, d’une meilleure protection sanitaire et d’une pratique médicale respectée. Il remercie aussi l’Association des Médecins du Togo (AMT), pour sa capacité à fédérer autour des revendications communes.
Le médecin exprime sa reconnaissance à ses maîtres, collègues, étudiants et citoyens anonymes qui ont bravé le silence pour exiger sa libération. Il évoque avec émotion la mobilisation du 8 juin, menée par les étudiants en médecine, qu’il qualifie de souvenir gravé dans sa mémoire comme un symbole d’espoir. Il salue également ceux qui sont venus lui témoigner leur soutien à la gendarmerie, et dont le geste humaniste l’a profondément marqué.
Le Médecin a participé aux manifestations
Dans son message, le praticien rappelle que sa participation aux manifestations était motivée par l’urgence de réformer les conditions d’exercice médical au Togo. Il plaide pour des hôpitaux mieux équipés, une revalorisation salariale, une reconnaissance effective des risques du métier, et une écoute accrue des doléances du secteur de la santé. « Ces revendications ne sont pas personnelles, elles sont collectives et vitales pour la santé de tous les Togolais », insiste-t-il.
Appelant à maintenir cette dynamique de solidarité, il encourage chaque acteur de la santé – médecins, techniciens, étudiants, retraités – à cultiver cette fraternité agissante. Pour lui, cette expérience a semé « une graine de solidarité indestructible » qui doit être entretenue pour construire une santé togolaise juste, digne et fraternelle. « Parce qu’on n’a que notre pays, le Togo », conclut-il, promettant de poursuivre le combat aux côtés de ses pairs pour un avenir meilleur du secteur médical togolais.