Isaac Tchiakpé – Le Togo poursuit sa dynamique de transformation politique en misant sur un État plus proche des citoyens. À l’occasion de la Journée de l’Enfant Africain (JEA), célébrée le 16 juin au siège de l’Assemblée nationale, les réformes institutionnelles récentes ont trouvé un écho concret à travers un dialogue interactif inédit entre les enfants et les parlementaires.
Prenant la parole lors de cette rencontre, Isaac Tchiakpé, le ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Apprentissage, a rappelé le rôle central des réformes politiques en cours pour améliorer le sort des enfants togolais, et plus largement, celui de tous les citoyens.
« L’un des objectifs majeurs des changements institutionnels que nous connaissons, c’est de traduire la politique dans la vie des gens. Et cette journée d’échange en est une manifestation concrète », a-t-il déclaré.
Dans son discours, le ministre a défendu une vision moderne du parlementarisme. Ce qu’il qualifie de “modèle” dans lequel les élus et les décideurs sortent du formalisme pour se rapprocher des réalités de terrain, dialoguent directement avec les populations, et notamment avec les enfants, souvent absents des débats de fond.
« Être ici, dans l’hémicycle, avec les enfants, c’est symbolique et essentiel. C’est ici que se prennent les grandes décisions, que les arbitrages budgétaires se font. Et nous devons faire en sorte que ces arbitrages soient efficaces et utiles, qu’ils se traduisent en politiques concrètes dans l’éducation, la santé, les loisirs ».
Ce parlementarisme de proximité, issu des nouvelles orientations constitutionnelles, est présenté comme un levier de gouvernance plus humaine et plus efficace, à même de rendre les politiques publiques mesurables dans la vie quotidienne des enfants et des familles.
L’enfant, socle de la construction nationale
M. Tchiakpé a également insisté sur le fait que l’investissement dans l’enfance n’est pas seulement une question sociale, mais un choix stratégique pour la nation.
« Nos enfants constituent le socle de la construction nationale. Si nous voulons bâtir un avenir stable, juste et prospère, nous devons d’abord investir dans leur développement, leur bien-être et leur éducation », a-t-il dit.
Ces propos s’inscrivent dans le prolongement des ambitions portées par la nouvelle Constitution togolaise, adoptée en mai 2024, qui redéfinit les rôles des institutions et place l’humain au centre des priorités gouvernementales.
À travers cette journée, le gouvernement souhaite institutionnaliser l’écoute et la participation des enfants dans l’élaboration des politiques publiques. Pour les autorités, ce type de dialogue n’est pas un symbole, mais un engagement à long terme.
« Nous voulons que les acteurs politiques soient au contact des populations, qu’ils les écoutent et qu’ils agissent en conséquence. Cela doit devenir notre manière de gouverner. »
Cette orientation est également soutenue par les partenaires techniques et les organisations de la société civile. Notamment la Ligue Togolaise pour la Protection de l’Enfance (LTPE), en première ligne du plaidoyer en faveur des droits des enfants, qui a salué cette démarche comme une avancée concrète dans l’application des principes de bonne gouvernance participative.
Issac Tchiakpé envoie un message d’engagement pour l’avenir
Le ministre a appelé l’ensemble des décideurs à poursuivre l’écoute active des citoyens, et à garantir que les décisions politiques, notamment les arbitrages budgétaires, soient efficaces, équitables et centrés sur l’humain.
« Voilà le sens de notre action. Faire en sorte que les politiques publiques ne soient pas des intentions, mais des réalités tangibles pour nos concitoyens. C’est cela la démocratie que nous voulons construire », a-t-il conclu.
