Manifestants – Le parquet de Lomé a interrogé, mardi 1er juillet, 49 personnes arrêtées lors des manifestations qui ont eu lieu les 26, 27 et 28 juin dans plusieurs quartiers de la capitale.
Selon le média Togobreakingnews, parmi ces 49 manifestants, 18 ont été libérés, mais 31 restent en prison. Ils sont placés en détention provisoire, c’est-à-dire qu’ils attendent leur procès en prison. Une décision qui inquiète les avocats et les défenseurs des droits humains. Ceux-ci dénoncent un traitement injuste.
Les avocats de ces manifestants affirment que la loi n’a pas été respectée.
« Nos clients n’ont pas été informés clairement des accusations contre eux. Ils pourraient être accusés de “trouble à l’ordre public”, mais cela ne leur a pas été dit officiellement », a expliqué Me Darius Kokou Atsoo, qui fait partie du collectif de défense.
Les avocats rappellent que selon le droit international, chaque personne arrêtée doit être informée immédiatement des raisons de son arrestation. Le Togo a signé ces règles, mais ne semble pas les avoir respectées, selon la défense.
Les autorités judiciaires n’ont pas répondu aux critiques des avocats. Le parquet a seulement indiqué que les 31 manifestants sont poursuivis pour des actes de violence, de destruction et de troubles lors des manifestations.
Ces arrestations se passent dans un contexte délicat pour le pays. Depuis plusieurs semaines, des appels à manifester contre le pouvoir circulent sur les réseaux sociaux. Le gouvernement, de son côté, condamne les violences et dit vouloir assurer la sécurité avant les élections municipales du 17 juillet.
Affrontement entre manifestants et forces de l’ordre
Pendant les manifestations, il y a eu des affrontements entre les jeunes et les forces de l’ordre, et même la présence de groupes armés non identifiés, parfois aux côtés de la police, selon des témoins.
Pour le moment, aucune date n’a été fixée pour le procès des 31 personnes encore détenues. Le collectif d’avocats va continuer les démarches juridiques pour demander leur libération, qu’ils jugent arbitraire et injuste.