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Politique

Crise au Togo : le gouvernement répond aux critiques internationales

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Togo
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Jeudi, Pacôme Adjourouvi, ministre togolais des Droits de l’Homme, a pris la parole sur un média international pour s’exprimer sur la situation des libertés fondamentales, la citoyenneté et les relations entre les institutions au Togo. Cette intervention survient alors que plusieurs organisations internationales pointent du doigt des violations présumées des droits humains dans le pays.

Une mise au point dans un climat de critiques

Pacôme Adjourouvi a qualifié les accusations portées contre le Togo de “fausse crise fabriquée”. Selon lui, certains acteurs extérieurs cherchent à déstabiliser le pays en véhiculant une image erronée de la situation politique et sécuritaire.

“On veut faire croire que le Togo vit sous une dictature. On accuse ce pays de tous les maux. Mais en réalité, il s’agit d’une campagne de dénigrement orchestrée”, a-t-il déclaré.

Le ministre a également accusé certaines personnes à l’étranger d’avoir appelé à des actes violents : incendies de commissariats, attaques de mairies et même d’ambassades, notamment celle de France.

Libertés publiques et encadrement des manifestations au Togo

Interrogé sur le droit de manifester, Adjourouvi a insisté sur le fait que les libertés fondamentales sont garanties au Togo. Toutefois, il a précisé que toute manifestation doit être déclarée et encadrée pour garantir la sécurité publique.

“On ne peut pas tolérer qu’on appelle publiquement à attaquer les forces de l’ordre ou les ambassades. Il y a des procédures à suivre, comme dans tout pays démocratique.”

Concernant la question des morts lors des dernières manifestations, le ministre a affirmé que des enquêtes sont en cours pour établir les responsabilités. Il a appelé à laisser la justice faire son travail.

L’interview a également abordé l’affaire de l’artiste Aamron, arrêté puis interné en hôpital psychiatrique, et qui affirme avoir été torturé. Le ministre a confirmé qu’une enquête est en cours, sans commenter davantage.

“Si les faits sont avérés, des conséquences seront tirées”, a-t-il promis.

Pacôme Adjourouvi a tenu à nuancer les discours sur la jeunesse. Il affirme qu’une partie importante de cette jeunesse soutient les institutions et le président, contrairement à ce que laissent entendre certaines voix critiques relayées sur les réseaux sociaux.

“J’ai vu des milliers de jeunes venus exprimer leur soutien à Faure Gnassingbé. Eux aussi sont Togolais”, a-t-il rappelé.

Le ministre des Droits de l’Homme a rejeté toute accusation d’interdiction des manifestations au Togo, affirmant qu’il s’agit avant tout de préserver l’ordre public.

“Il n’y a pas d’interdiction dans le pays. Mais il ne faut pas confondre liberté d’expression et incitation à la violence.”

Cette sortie médiatique vise clairement à réaffirmer la position officielle du gouvernement face aux critiques. Mais elle relance aussi le débat sur la manière dont les autorités du pays gèrent les tensions sociales et politiques internes, dans un contexte de crispation croissante entre État et société civile.

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