Face à la multiplication des cambriolages, les commerçants de la commune du Golfe 7, notamment à Adidogomé Assiyéyé et Logoté, tirent la sonnette d’alarme. L’insécurité grandissante menace directement leur activité, déjà fragilisée.
Selon les informations rapportées par le journal Auxnouvelles, un nouveau vol de grande ampleur a eu lieu dans la nuit du 14 au 15 août 2025 au marché d’Adidogomé Assiyéyé, considéré comme le plus grand centre d’échange commercial de la commune.
Des individus non identifiés ont forcé plusieurs coffres métalliques et emporté des marchandises précieuses, causant des pertes estimées à plusieurs centaines de milliers de francs CFA.
Ce nouvel incident s’ajoute à une série de cambriolages qui minent le quotidien des commerçants depuis plusieurs mois. « C’est devenu une habitude. Chaque semaine, on découvre des stands vidés, des cadenas cassés, des coffres éventrés », témoigne une commerçante, lasse et inquiète.
Les biens dérobés sont variés mais toujours de valeur : bijoux, pagnes, sacs, chaussures, parfois soigneusement stockés en fin de journée dans des compartiments supposés sécurisés. Hélas, ces précautions ne suffisent plus. Les malfaiteurs se montrent particulièrement organisés. Certains, selon les témoignages, vont jusqu’à découper les barbelés ou escalader les murs de clôture.
Du côté de la sécurité, les critiques fusent. Les commerçants dénoncent la quasi-absence de présence policière et le manque criant d’agents de sécurité. « Un marché aussi vaste ne peut être surveillé correctement par deux vigiles. Et parfois, la police ne vient même pas de la semaine », déplore Séfako, une vendeuse de produits alimentaires.
Face à la recrudescence des vols, une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Sagbado, mais la peur reste palpable sur les visages. Certains commerçants songent à cesser leur activité, d’autres tentent de s’adapter, en transportant quotidiennement leurs marchandises au prix d’un coût logistique lourd et épuisant.
Le marché de Logoté, également situé dans le Golfe 7, n’est pas épargné. Malgré la mise en place d’un dispositif de sécurité privé financé par les commerçants eux-mêmes, les vols persistent. L’absence de clôture solide et d’éclairage suffisant laisse le champ libre aux intrus. Mme Kavégè Abi, l’une des commerçantes victimes, témoigne :
« Nous devons transporter nos marchandises tous les jours. Ce n’est plus vivable. On dépense plus en transport qu’on ne gagne en ventes. »
La situation actuelle met sérieusement en péril l’économie locale, qui repose en grande partie sur ces marchés de proximité.
Les autorités locales sont attendues au tournant, sommées de prendre des mesures concrètes pour rétablir un climat de sécurité dans ces centres vitaux pour la commune.
…Golfe 7…
