Le Togo entend repositionner ses filières café et cacao comme des leviers majeurs de développement agricole et rural. Dans cette perspective, les autorités togolaises ont adopté en octobre dernier de nouveaux plans stratégiques couvrant la période jusqu’en 2030. Objectif : moderniser la production, renforcer la transformation locale et faire de ces deux cultures de rente un moteur durable de création de valeur et d’emplois.
Une ambition chiffrée et structurée
Dès 2025, les premières mesures concrètes concernant les filières café et cacao entrent en vigueur. Le nombre de boutures de caféiers distribuées aux producteurs passera ainsi de 490 325 à 800 000 unités, soit une hausse de plus de 60 %.
Du côté du cacao, les cabosses mises à disposition augmenteront de 23 770 à 30 000, marquant une intensification de l’effort de régénération des vergers.
La région des Plateaux, principal bassin de production, reste au centre de cette stratégie, avec une volonté affirmée de structurer toute la chaîne de valeur. De la plantation à la commercialisation, en passant par la transformation locale.
Modernisation des filières café et cacao
Le programme repose sur plusieurs axes prioritaires, parmi lesquels la restructuration des filières avec une meilleure organisation des acteurs, et la mise en place de mécanismes de financement adaptés, notamment pour les petits exploitants.
Il y a également la poursuite des efforts techniques, notamment fertilisation, protection phytosanitaire, extension des plantations et accompagnement technique.
Ces actions viennent consolider les acquis des dernières années. Entre 2021 et 2023, la production nationale de café est passée de 23 106 tonnes à 27 336 tonnes, tandis que celle du cacao a grimpé de 15 782 tonnes à 19 476 tonnes, selon les données du ministère de l’Agriculture.
Des progrès encourageants portés par les politiques publiques et l’implication croissante des coopératives rurales.
Deuxième et troisième produits d’exportation du pays après le coton, café et cacao sont au cœur de la stratégie togolaise pour diversifier les sources de devises et accroître les revenus agricoles.
Le gouvernement, en renforçant la compétitivité de ces filières, vise également à lutter contre la pauvreté rurale. Il compte offrir des emplois décents et des opportunités de transformation locale dans les zones de production.