Le gouvernement togolais a annoncé une interruption temporaire de la pêche sur l’ensemble du territoire national. La décision, rendue publique par le ministre des Ressources halieutiques, Yark Damehame, vise à protéger les ressources aquatiques et à lutter contre la pêche illégale.

Selon le calendrier établi, cette activité dans le secteur industrielle sera suspendue du 1er juillet au 31 août 2025. Celle artisanale qu’elle soit en mer ou en lagune, sera interrompue du 1er au 31 juillet 2025.

Cette mesure s’applique à toutes les zones de pêche du pays et concerne aussi bien les grandes unités que les petites. Elle contribue à protéger la biodiversité et encourager une pêche durable.

La suspension s’inscrit dans une démarche de gestion durable des ressources halieutiques. Elle s’inspire notamment de l’exemple du lac Nangbéto, où une telle pause biologique a permis une reconstitution significative des espèces aquatiques et un retour progressif de la biodiversité.

« Il s’agit de donner aux écosystèmes marins le temps de se régénérer et de lutter efficacement contre les pratiques de cette activité non réglementée », a souligné le ministre.

Une initiative collective pour un secteur de pêche durable

Le Togo envisage également une concertation avec les pays voisins du golfe de Guinée, en vue d’harmoniser les périodes de repos biologique à l’échelle régionale.

Une démarche qui consiste à renforcer la coopération pour la protection des ressources marines partagées, dans une zone particulièrement sensible aux pressions de l’activité halieutique intensive.

L’économiste togolais Nettey Koumou a annoncé la création de « Freecoin », une cryptomonnaie exclusivement destinée aux journalistes. C’était lors d’une conférence publique sur le thème « FCFA-ECO : mensonges et/ou vérités ; théories et pratiques sur le fonctionnement de la monnaie. Sommes-nous dans une zone monétaire optimale ? », tenue à Lomé le 19 avril dernier.

Baptisée Freecoin, cette monnaie numérique vise à faciliter les échanges de services entre professionnels des médias.

« Si vous voulez, vous me payez 15 millions, je vous la mets à disposition », a déclaré M. Koumou.

L’économiste au service des journalistes

Concrètement, l’idée repose sur une émission initiale de 200 000 Freecoin, chaque unité étant équivalente à 10 FCFA, ce qui représenterait une valeur globale de 2 millions de FCFA.

Les journalistes intéressés peuvent acquérir une certaine quantité de Freecoin en fonction de leurs moyens – 50 000 FCFA, 20 000 FCFA, etc. Une fois les 200 000 unités écoulées, la circulation se ferait entre journalistes eux-mêmes.

« Si un autre journaliste a besoin d’en acheter, celui qui en a, peut le lui vendre. Il peut même en fixer un nouveau prix. Par exemple, au lieu de 10 FCFA, il décide que son Freecoin vaut désormais 15 FCFA », a expliqué l’économiste, soulignant ainsi le caractère évolutif et spéculatif de cette monnaie.

Le Freecoin pourrait notamment servir à rémunérer des reportages, des publications ou des collaborations. Un journaliste commande un travail, le paie en Freecoin, et l’autre le reçoit sur son téléphone. Celui-ci pourra ensuite convertir cette monnaie en FCFA auprès d’un gestionnaire désigné.

Nettey Koumou n’a cependant pas manqué de signaler les défis liés à la mise en place d’une telle monnaie.

« Le problème de la cryptomonnaie est simple. Il faut verrouiller le serveur. L’autre risque, c’est la volatilité. Ça varie trop vite », a-t-il reconnu.

Au Togo, les petites et moyennes entreprises (PME/PMI) auront bientôt un meilleur accès au financement. L’Agence nationale de promotion et de garantie de financement des PME/PMI (ANPGF) et la Société des Postes du Togo (SPT) ont signé, le mercredi 21 mai, un accord pour travailler ensemble dans ce sens.

Grâce à ce partenariat, les agences de la Poste présentes partout dans le pays vont aider à distribuer les financements aux entreprises et à suivre leurs projets.

Cela va permettre de toucher plus facilement les porteurs de projets, même dans les villages ou les zones éloignées. Les entrepreneurs auront aussi un meilleur accompagnement pour réussir leurs activités.

ANPGF : 17,5 milliards de francs CFA mobilisé au Togo

Depuis sa création en 2006, l’ANPGF a déjà mobilisé 17,5 milliards de francs CFA pour soutenir environ 1 400 PME à travers le pays. Avec ce nouvel accord, l’objectif est de renforcer cet appui, en simplifiant les démarches et en rapprochant les services des bénéficiaires.

Le gouvernement veut ainsi encourager la croissance des petites entreprises, créer des emplois et développer l’économie locale.

ORABANK TOGO a officiellement lancé, le 30 avril dernier, KEAZ SPOT, une solution innovante de services bancaires de proximité. Cette initiative s’inscrit dans l’engagement de la banque en faveur de l’accessibilité financière pour tous, y compris les populations éloignées des circuits bancaires traditionnels.

KEAZ SPOT repose sur un réseau d’agents agréés disséminés à travers le territoire national, en particulier dans les zones rurales ou faiblement desservies. Ce dispositif permet aux clients, non-clients et partenaires d’accéder aisément à des services bancaires essentiels : retraits, dépôts, paiements et autres opérations courantes.

En s’appuyant sur un modèle d’intermédiation de proximité, ORABANK TOGO entend réduire les obstacles géographiques, baisser les coûts d’accès aux services financiers et simplifier les transactions du quotidien. Il s’agit d’une réponse concrète aux besoins des populations souvent exclues du système bancaire formel.

« Avec KEAZ SPOT, nous redéfinissons notre approche de la relation client et élargissons notre empreinte territoriale. Cette solution témoigne de notre volonté d’offrir une banque plus accessible, inclusive et utile au développement local », a déclaré Stéphane Bate, Directeur Général Adjoint d’ORABANK TOGO.

ORABANK TOGO numérise ses services

KEAZ SPOT s’inscrit pleinement dans la stratégie numérique du groupe ORABANK TOGO, qui déploie depuis plusieurs années des solutions omnicanales telles que l’Internet Banking, le Mobile Banking et les services USSD.

La mise en place de cette nouvelle offre de proximité vient compléter un écosystème digital robuste, conçu pour offrir une expérience fluide et cohérente aux clients, quel que soit le canal d’interaction choisi.

« Les points KEAZ SPOT sont facilement reconnaissables grâce à leur identité visuelle distinctive, des couleurs orange et blanc et le logo Orabank que l’on retrouve aussi bien dans les kiosques partenaires que dans d’autres espaces agréés », souligne Kalil Macky, Directeur Banque Digitale d’Orabank Togo.

ORABANK TOGO est issue de la filiale du groupe panafricain Oragroup, présent dans 12 pays d’Afrique de l’Ouest et Centrale. Elle se positionne comme un acteur bancaire de référence avec plus de 300 000 clients, un réseau de 35 agences, 99 distributeurs automatiques et plus de 600 points de transfert d’argent.

Avec un effectif de 490 collaborateurs et une large gamme de produits adaptés aux particuliers, PME, commerçants et professionnels, la banque contribue activement au développement économique du pays.

D’ici à 2027, ORABANK TOGO ambitionne de déployer un maillage dense de points KEAZ SPOT dans toutes les préfectures du pays, question de consolider sa mission de proximité et son rôle dans la bancarisation des territoires.

Joël D.

COFINA Togo change de dimension. En lançant « Cofiprivilège », l’institution de mésofinance confirme son ambition de s’adresser exclusivement aux clients à fort potentiel financier. Cette offre, dévoilée ce jeudi 15 mai 2025 dans la capitale togolaise, marque une évolution significative dans la stratégie de la filiale togolaise du Groupe COFINA, traditionnellement positionnée sur le financement des PME et des entrepreneurs émergents.

Avec Cofiprivilège, COFINA Togo s’attaque à un créneau encore peu exploré par les institutions de mésofinance dans la sous-région : celui de l’épargne haut de gamme, pensée pour les chefs d’entreprise, cadres dirigeants, investisseurs ou professions libérales ayant une capacité d’épargne élevée. Le ticket d’entrée fixé à 15 millions FCFA et l’absence de plafond de dépôt témoigne de cette orientation assumée vers une clientèle patrimoniale.

Plus qu’un produit financier, Cofiprivilège s’apparente à une expérience bancaire complète, intégrant gestion patrimoniale, accompagnement personnalisé et services exclusifs. Les souscripteurs bénéficient d’un conseiller privé dédié, chargé d’assurer un suivi sur mesure de leurs placements, ainsi que d’un service de conciergerie. Notamment l’assistance aux voyages, réservations de standing, organisation de rendez-vous professionnels, démarches administratives… rien n’est laissé au hasard.

L’offre inclut également une assurance-vie et un accès à un second avis médical international, démontrant une attention portée à la sécurité personnelle et familiale des clients. Les opérations sont facilitées dans l’ensemble des neuf pays d’implantation du Groupe COFINA, offrant ainsi une portée régionale à l’offre, en phase avec la mobilité d’une clientèle aisée.

Cofiprivilège se distingue aussi par une fonctionnalité innovante, celle de la possibilité d’utiliser le capital épargné comme nantissement pour l’obtention d’un crédit. Une approche originale qui transforme l’épargne en outil de financement, sans mobilisation de garanties externes. Cela répond à un besoin récurrent dans l’écosystème entrepreneurial : financer un projet sans pour autant liquider son épargne.

Une montée en gamme assumée

Pascal Kove, Directeur Général de Cofina Togo, pense que cette nouvelle offre reflète l’évolution naturelle de l’institution.

« Nous avons prouvé notre capacité à répondre aux besoins des PME et des petits entrepreneurs. Aujourd’hui, nous affirmons notre légitimité sur le segment premium. Cofiprivilège incarne l’ambition d’offrir des services financiers hautement personnalisés à ceux qui portent de grandes ambitions », a-t-il dit.

Cette évolution stratégique renforce le positionnement hybride de Cofina entre microfinance traditionnelle et services bancaires avancés. L’approche vise à casser les cloisons habituelles du secteur, en démontrant qu’une institution de mésofinance peut aussi offrir de l’excellence à une clientèle fortunée, sans renier sa mission première d’inclusion financière.

Des retours prometteurs pour Cofina Togo

Le produit suscite déjà l’intérêt. Jil-Benoît Afangbedji, avocat à Lomé, figure parmi les premiers clients potentiels séduits par l’offre.

« C’est une proposition très bien pensée. Avec un seuil raisonnable pour ce niveau de services, Cofina met à notre portée des outils rarement disponibles hors du circuit bancaire classique », a-t-il confié.

Roger Amemavoh, comptant parmi les invités, a aussi exprimé son intérêt pour cette offre. Selon lui, il s’agit d’un produit qui prône le panafricanisme.

Depuis son implantation en 2018, Cofina Togo s’est imposée comme un acteur incontournable du financement sur mesure, en phase avec les réalités économiques locales.

Avec Cofiprivilège, Cofina Togo relève un autre défi, en s’adressant désormais à une clientèle exigeante, en quête de rentabilité, de sécurité et de services différenciés.

Joël D.