Un groupe d’expropriés du Projet de Développement Rural de la plaine de Djagblé (PDRD), plus connu sous le nom de projet Riz de Djagblé, est très remonté. Le samedi 15 mars 2025, les plaignants ont organisé une manifestation pour réclamer la restitution de leurs terrains.
Munis de pancartes et de sifflets, ils ont exprimé leur frustration après huit ans d’attente sans indemnisation ni compensation pour les terres qu’ils ont perdues.
Les expropriés ont marché jusqu’au palais royal du chef canton pour faire entendre leur voix. Bien que le chef canton n’ait pas pu les recevoir, faute d’information préalable, un échange a tout de même eu lieu entre les manifestants et lui.
Les expropriés plus que déterminés dans la lutte
Selon le président du regroupement des acquéreurs identifiés expropriés de Djagblé, les expropriés sont déterminés à obtenir justice.
Dame Dorcas Ablavi Tsèvi Dovi, une des manifestantes, a rappelé que les terrains leur avaient été pris il y a 8 ans pour le développement du projet rizicole, sans qu’aucune indemnisation ne leur soit versée, ni même la remise de terres de compensation.
« Nous avons payé pour ces terrains pour y construire nos maisons, mais après l’expropriation, nous avons tout perdu et sommes toujours dans la souffrance des locations », a-t-elle déclaré.
Le même sentiment est partagé par Kpakpo Akué, un autre exproprié, qui insiste sur le fait que la Constitution togolaise exige une indemnisation avant toute expropriation.
« Le gouvernement ne nous a pas indemnisés. Cela fait huit ans que nous attendons sans résultat. Nous avons frappé à toutes les portes, mais rien n’a changé », a-t-il ajouté.
Malgré le refus du chef canton de les recevoir officiellement, les expropriés ne comptent pas abandonner leur cause. Ils ont averti que si aucune solution concrète n’était trouvée avant la saison des pluies, ils seraient contraints de descendre sur le terrain du projet et de participer à la riziculture eux-mêmes.
“Si le gouvernement ne nous indemnise pas ou ne nous trouve pas d’autres terrains convenables, nous continuerons à protester. Nous avons pris notre décision”, a martelé M. Akué, insistant sur la nécessité d’une réponse rapide et équitable.
Source: Telegramme228