Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont formellement lancé la Banque Confédérale d’Investissement et de Développement de l’AES. Avec un capital de 500 milliards FCFA, cette institution est destinée à financer des projets essentiels pour la région et à réduire la dépendance vis-à-vis des bailleurs de fonds internationaux.
Cette nouvelle banque se concentrera sur des secteurs stratégiques comme les infrastructures de transport, l’énergie, l’agriculture et l’industrie. Parmi ses priorités figurent la construction de routes, de chemins de fer et de centrales électriques, visant à améliorer la connectivité et stimuler l’économie locale.
Une banque confédérale, un avenir économique assuré
Pour Alhousseini Sanou, ministre malien de l’Économie, cette initiative représente une étape clé vers le contrôle de l’avenir économique de la région. Un expert en économie ouest-africain considère ce capital comme un signe de rupture avec les financements extérieurs, symbolisant la souveraineté retrouvée des trois pays.
Le militant du Balai Citoyen, basé à Ouagadougou, voit dans cette banque une lueur d’espoir.
« Si cette banque soutient la construction d’infrastructures locales, nos jeunes n’auront plus à risquer leur vie en mer pour fuir vers l’Europe », a-t-il indiqué.
Les dirigeants ont également mis en place un Code des douanes commun et validé deux projets majeurs. Il s’agit de la construction d’un chemin de fer transsahélien et la création d’une compagnie aérienne régionale. Ces projets visent à faciliter les échanges commerciaux et renforcer les liens entre les trois nations.