Au Niger, le Chef de l’État, le général Abdourahamane Tiani, a ordonné la libération de près de cinquante personnes le mardi 1er avril, dont d’anciens ministres du gouvernement renversé en 2023.
Cette décision s’inscrit dans le cadre des recommandations issues des assises nationales tenues en février dernier.
Le secrétariat général du gouvernement a annoncé, dans un communiqué lu à la télévision nationale, que cette libération est conforme aux recommandations des « assises nationales pour la refondation ».
Niger: Un geste en faveur de l’unité nationale
Parmi les personnes libérées figurent non seulement d’anciens ministres, mais aussi des responsables politiques, un ex-ambassadeur, un journaliste, ainsi que des militaires accusés de tentatives de coup d’État dans les années 2010.
Parmi les anciens ministres libérés, on trouve Mahamane Sani Issoufou, ancien ministre du Pétrole et fils de l’ex-président Mahamadou Issoufou.
Kalla Moutari, ancien ministre de la Défense, Ahmed Djidoud, ex-ministre des Finances, et Ibrahim Yacoubou, ancien ministre de l’Énergie, figurent également sur la liste des personnes libérées.
Le président du PNDS, Foumakoye Gado, ainsi que le journaliste Ousmane Toudou, et l’ex-ambassadeur Alat Mogaskia, ancien représentant du Niger au Nigeria, font partie des personnes rendues libres.
Ces individus avaient été arrêtés après le coup d’État qui a porté le général Abdourahamane Tiani au pouvoir et étaient détenus pour des charges telles que le complot visant à porter atteinte à la sûreté et à l’autorité de l’État.
Un ancien chef d’état-major du Niger libéré
Parmi ceux toujours emprisonnés figure l’ex-président Mohamed Bazoum, contre lequel les mêmes accusations pèsent, et dont l’immunité a été levée.
Enfin, plusieurs militaires, condamnés dans le passé pour des tentatives de coup d’État ou des actes d’atteinte à la sûreté de l’État, ont également bénéficié de cette mesure de libération.
Parmi eux, on retrouve le général Salou Souleymane, ancien chef d’état-major des armées, ainsi que trois autres officiers condamnés en 2018 pour avoir tenté de renverser le président Issoufou en 2015.