L’artiste chanteur ivoirien Amadou Traoré, 27 ans, est impliqué dans une affaire de drogue. Le tribunal correctionnel d’Abidjan-Plateau a rendu son verdict, mardi 15 avril 2025.
Le prévenu a été condamné à six mois de prison ferme assortis d’une amende de 300 000 francs CFA, pour possession de substances illicites en vue de leur consommation.
Les faits se sont déroulés quelques semaines auparavant, dans le quartier d’Adjamé, à proximité de la préfecture de police. Une patrouille de routine de la police nationale avait tenté de contrôler une moto transportant trois passagers.
Le conducteur, en tentant de fuir, a perdu le contrôle du véhicule, qui a chuté sur la chaussée. Tandis que les deux autres passagers ont réussi à prendre la fuite, Amadou Traoré, blessé au bras, a été appréhendé sur place.
À quelques mètres de la moto renversée, les agents ont retrouvé un sac contenant une quantité non précisée de drogue. Le jeune homme a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue.
L’artiste nie les fait
À l’audience, Amadou Traoré a nié toute implication. Il a affirmé avoir demandé à ses connaissances de le déposer à un événement musical et a soutenu ne pas être au courant du contenu du sac abandonné.
« Ce sac ne m’appartient pas. Je ne savais même pas qu’il y avait de la drogue », a-t-il déclaré devant les juges.
La défense, représentée par son avocat, a plaidé l’absence de preuves directes et a dénoncé une décision injuste, estimant que son client ne devait pas porter seul la responsabilité d’un acte commis par un groupe dont deux membres restent introuvables.
Malgré ces arguments, le tribunal a estimé que la proximité entre l’artiste et les faits était suffisante pour établir sa culpabilité. La décision de la cour s’inscrit dans un contexte de lutte renforcée contre la consommation et le trafic de stupéfiants, notamment dans les milieux urbains et artistiques.
Cette affaire relance le débat sur les pressions sociales pesant sur les jeunes artistes en Côte d’Ivoire, souvent confrontés à des conditions de vie précaires et à un encadrement limité, dans un environnement où les risques de marginalisation ou de dérive restent élevés.