Les opérations de révision des listes électorales, lancées le 7 avril 2025, touchent à leur fin ce mercredi 9 avril 2025, avec une troisième et dernière journée d’enrôlement. Toutefois, des voix s’élèvent, notamment dans l’opposition, pour dénoncer des dysfonctionnements notables et demander une prolongation des opérations.
La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) et le Mouvement Patriotique pour la Démocratie et le Développement (MPDD) s’accordent sur la nécessité d’une extension du délai dans la zone 1, qui inclut notamment la région maritime et le Grand Lomé, en raison de divers problèmes rencontrés sur le terrain.
Dans un communiqué, la DMP exprime de vives inquiétudes concernant la gestion des opérations de révision. Elle relève des retards importants dans le démarrage des processus, une insuffisance de machines et une multiplication des pannes techniques sur les kits d’enrôlement.
Selon les superviseurs déployés sur le terrain, le nombre de cartes délivrées par machine ne dépasse pas les 10 par jour. La DMP dénonce également une communication insuffisante de la CENI, laissant de nombreux citoyens ignorants des dates et lieux de ces opérations.
De son côté, le MPDD partage un constat similaire. Le parti déplore une ouverture partielle des Centres de révision des votes (CRV) et souligne que les opérations de duplicata de cartes ou de transfert d’inscrits ont été privilégiées, au détriment de l’enrôlement de nouveaux électeurs. De longues files d’attente et des attentes prolongées sans inscription ont également été signalées.
Face à cette situation, la DMP appelle la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) à prolonger de 7 jours les opérations de révision des listes dans la zone 1. Selon le parti, cette extension permettrait de corriger les dysfonctionnements rencontrés et de garantir un processus électoral plus transparent.
Révision des listes électorales: la DMP et le MPDD non satisfaits
Le MPDD, pour sa part, demande également une prolongation de trois jours des opérations de révision des listes électorales, soulignant que le délai imparti de trois jours est insuffisant pour couvrir l’ensemble des électeurs dans une zone aussi dense et importante pour le pays, qui représente 44 % de la population togolaise.
Les deux partis considèrent qu’une révision des listes électorales dans un délai aussi court pour une zone aussi dense est inappropriée et qu’une prolongation est indispensable pour assurer l’inclusivité et la transparence du processus électoral.
La balle est désormais dans le camp de la CENI et du gouvernement, qui devront décider s’ils accèdent ou non à ces demandes de prolongation de révision des listes électorales, dans un contexte où chaque jour compte pour les électeurs togolais.